Orthez Sainte-Suzanne
Le combat prend une autre dimension
Un entretien devrait être sollicité auprès de Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités locales.
Le projet de défusion change de braquet. Avec le préfet c'était devenu une impasse. Désormais l'association "J'aime Sainte-Suzanne" va taper à la porte du Pouvoir. Le combat devient politique dans le bon sens du terme.
Associé ("fusionné") à Orthez, le petit village de Sainte-Suzanne demande le divorce. Rien ne vas plus. Le combat dure depuis 8 ans.
La nouvelle association "J'aime Sainte-Suzanne" a repris le flambeau. Elle a invité, vendredi soir, tous les parlementaires (députés et sénateurs) des Pyrénées-Atlantiques pour leur présenter le dossier, demander leurs avis et leurs conseils.
Jean Lassalle, député, et Max Brisson, sénateur, étaient présents. Jean-Paul Mattei, député, retenu par un débat à l'assemblée nationale, a livré un message par l'intermédiaire de Jacques Pédéhontaà. Frédérique Espagnac, sénatrice, rentrée trop tard du salon Made in France à Paris, n'a pu être présente comme elle l'avait souhaité. Elle suit le dossier.
Faisons le point.
Le constat de Jean Lassalle et Max Brisson :
"Votre combat est légitime. Vous avez une longueur d'avance sur l'air du temps"
Le député et le sénateur étaient sur la même longueur d'onde.
Résumons leur analyse : Fut un temps ou fusions et regroupements étaient dans l'air du temps. C'était le courant dominant. On disait "plus c'était gros plus ça marcherait". Puis patatras, sont arrivés les gilets jaunes provoquant une crise dont on est sorti grâce à l'engagement des maires vers lesquels le Président s'est tourné. Il y a la pandémie du Covid où les municipalités jouent un rôle de proximité indispensable.
Aujourd'hui, l'air du temps a changé. Le combat de Sainte-Suzanne est profondément d'actualité. Il a même une longueur d'avance.
Chaque pays a son génie, ses gènes qu'il puise dans son histoire. Parmi les gènes de la France il y a celui de la commune. Le maire est le représentant de l'Etat dans son territoire, c'est une singularité française. Les équipes municipales sont des biens précieux qu'il faut conserver.
Jean Lassalle parla même "du lien charnel entre le maire et sa commune".
Les fusions ont fait les divisions.
Les propositions
Le député et le sénateur y allèrent de leurs conseils : Rien ne sert de s'en prendre au préfet. C'est un fonctionnaire. Il exécute.
C'est un combat politique qu'il faut mener.
Et Max Brisson de glisser : "Vous n'échapperez peut-être pas à des manifestations et des banderoles qu'il vous faudra organiser.."
Jacques Pédehontàa, conseiller départemental, a transmis le message du député Jean-Paul Mattei : "Il veut vous recevoir et il propose de tenter de faire bouger les lignes en sollicitant un rendez-vous avec Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales".
Jean Lassalle, député, veut lui aussi jouer "un rôle de facilitateur" : "Je connais bien Jacqueline Gourault depuis fort longtemps. C'est une amie. Je vais également parler de votre combat, qui est mille fois légitime, au préfet, avec mes mots à moi, je vais y mettre toute ma passion et ce que j'ai de meilleur. Je tenterai aussi de convaincre David Habib".
Les mots de conclusion :
Jacques Pédehontaà : "Votre combat est légitime. La ville d'Orthez doit en sortir par le haut. Sainte-Suzanne aussi pour retrouver son autonomie de véritable commune".
Anita Beuste, maire-déléguée : "Quand deux communes se sont mariées, que l'association ne marche pas, on doit leur donner la possibilité de divorcer".
Pierre Méliande : "Cela fait 8 ans qu'on combat. C'est la première fois qu'on se sent écouté, entendu, par vous les parlementaires. On vous remercie. On ne lâchera rien !".
Francis Aussat : "Nous n'avons pas besoin de la tutelle d'Orthez (...) Pour demander la défusion toutes les sensibilités, tous les tous les âges, sont réunis dans un même élan. Tous les clivages sont transcendés. C'est important de le souligner".
Max Brisson : "Un conseil, continuez ! Je me tiens à votre disposition si vous avez besoin de moi".
Jean Lassalle : "Vous n'êtes pas seuls. Le vrai combat pour parvenir à une solution est politique. C'est un combat qui est profondément d'actualité. Je suis avec vous".
Le mot de la fin aux coprésidentes de "J'aime Sainte-Suzanne", Claire Edon et Cécile Cuyeu : "Vos propos nous touchent, nous légitiment. Nous retenons que vous dites que nous avons un temps d'avance sur l'air un temps, on va continuer car le projet que nous défendons est juste !".
De gauche à droite : Mac Brisson, sénateur, Jean Lassalle, député, Isabelle Antier et Jacques Pédehontàa, conseillers départementaux
De gauche à droite : Pierre Méliande, Francis Aussat, Anita Beuste (maire-déléguée), Claire Edon, Cécile Cuyeu, Claude Cognault
Jean Lassalle complice avec les coprésidentes Claire Edon et Cécile Cuyeu
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La presse en parle
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Le journal "Sud-Ouest" du 15 novembre
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La "République des Pyrénées" du 15 novembre