18 août 2008
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Pour voir le reportage de la fête de l'espadrille (et noces médiévales) 2009, cliquer ICI
En consacrant le 15 août à l'espadrille, Mauléon, capitale de la Soule l'une des sept provinces basques, veut démontrer qu'elle est, aussi et toujours, le fief de cette célèbre sandale constituée de tresse de jute et de toile. Un article léger et confortable, dans lequel le pied respire, prend ses aises... et attire les regards pour son chic, car désormais, la sandale de Mauléon est en phase avec la mode. Elle inspire les créateurs, de grands couturiers (comme Yves Saint-Laurent qui a été le premier) les ont même adoptées dans leurs défilés.
L'espadrille reste l'emblème de la cité souletine, et, sous l'égide d'un office de tourisme très professionnel, la journée du 15 août, au plus fort de la saison touristique, s'avère être la date idéale pour organiser une efficace opération de communication et de promotion.
C'est donc dans un esprit de fête et dans une ambiance de vacances, que l'espadrille, sous les feux des projecteurs médiatiques, a déployé tous ses atours et montré ses atouts.
Deux entreprises locales étaient les acteurs directs de ce rendez-vous : Megam et Prodiso.
Megam (famille Marzat) avait installé un atelier de fabrication avec, au final, la couture de l'espadrille à la machine. Une machine utilisée initialement pour coudre les sacs de patates (pour fermer le fond du sac) et qui, bricolée, est devenue chez les artisans et industriels mauléonais la machine que l'on attendait pour coudre les sandales.
Chez Prodiso (avec à sa tête Sandrine Lasserre qui a succédé à son père Jean-Pierre Errecart), on continue à privilégier le cousu main, comme autrefois, dans un souci de qualité et de solidité, et on a fait le choix de vendre en direct, dans les trois magasins de Mauléon (sous l'enseigne "les espadrilles de Mauléon" entre le café de l'Europe et le château d'Andurain), de Saint-Jean Pied de Port , de Tardets, et, en ligne, sur internet (www.espadrilles-mauleon.fr ).
Megam comme Prodiso se distinguent par l'effort de créativité en cherchant, sans cesse, à innover et à adapter les modèles aux goûts du public.
C'est grâce à ces sandales nouvelle génération, inspirées de la mode, et grâce à la préservation d'un savoir-faire garantissant la qualité, que la dizaine de derniers fabricants de Mauléon, engagés sous la marque Bigaya, tirent leur épingle du jeu pour résister à la déferlante des pays asiatiques qui, dès les années 80, a envahi le marché.
Du côté de l'Office du Tourisme, Chantal Guissagaïtz, n'hésite pas à enfoncer le clou dans la semelle de jute en déclarant à la presse : "Les espadrilles de Mauléon sont 10 fois plus solides que celle qui viennent du fin fond de l'Asie". Mais aussi 100 fois plus tendance !
Mauléon reste plus que jamais la capitale de la soule ... et de l'espadrille !
Jean Sarsiat
Reportage photographique de Jean Sarsiat. Droits de reproduction réservés.
Le cousu main de Sandrine
C'est du sur mesure : à l'étal on choisit la couleur des lacets, et, sur le champ, des mains expertes se mettent en mouvement et manient l'aiguille pour le confort et le look de vos pieds, avec un brin de fantaisie
Démonstration par A+B de A à Z
L'entreprise Megam avait reconstitué, sous chapiteau, une chaîne de fabrication d'espadrille afin de montrer au public les différentes étapes d'une activité où le travail manuel et la dextérité tiennent une place importante.
Il ne manquait que le découpage du tissu (à la scie) et le banc de vulcanisation des semelles, en raison des outils trop lourds à déplacer
On enroule la tresse de jute pour donner forme à la semelle avec le nombre de tour qui détermine la bonne pointure
La semelle est placée dans un moule pour obtenir la forme définitive et le cliquetis de la machine se met en route pour la couture transversale qui donnera un produit compact et bien serré
On coud le tissu pour attacher l'avant à l'arrière afin de couvrir la totalité du pied
On encolle les bords du tissu et le tour de la semelle
... des mains agiles collent le tissu à la semelle
Après le collage, la machine à coudre entre en action pour fixer, définitivement, avec du fil coton, le tissu à la semelle
Après la couture à la machine, une piquée d'aiguille et un coup de ciseau pour le point d'arrêt. L'espadrille est terminée !
Gros succès de la vente en direct
Egalement des sacs en harmonie avec les espadrilles
Tradition basque et marché du terroir
Bienvenue chez les basques à nos amis les ch'tis
Bien dans ses espadrilles sous un coin de parapluie
La pluie a, hélas, perturbé la fin de journée du 15 août. Un concert de parapluies s'est déployé apportant une note, inattendue, de coloris, de formes et d'originalité. Chaussés d'espadrilles, on avait de la couleur de pied en cap. Il n'y a que le ciel qui faisait grise mine
Le 6 septembre 2008 : l'espadrille aura son timbre !
Dans le cadre de sa collection "Portraits de régions " la Poste se prépare à sortir un timbre spécial "espadrilles" à 0,55€ qui est le prix de l'affranchissement du courrier normal (jusqu'à 20 grammes).
La sortie officielle est prévue pour le samedi 6 septembre 2008, à Laruns ou se tiendra, tout au long du week-end, le congrès régional du Groupement Philatélique d'Aquitaine. Pour marquer cet évènement il y aura une expo sur le thème de la nature ; la présentation de la fabrication par un artisan sandalier ; la sortie d'une enveloppe souvenir format américain avec le timbre "espadrilles" oblitération 1er jour ... et un concours international de lancement de l'espadrille ce qui risque de ne pas être très bien vu par les souletins qui on déjà déclaré à plusieurs reprises "que l'espadrille ne se lance pas, elle se porte !"
En consacrant le 15 août à l'espadrille, Mauléon, capitale de la Soule l'une des sept provinces basques, veut démontrer qu'elle est, aussi et toujours, le fief de cette célèbre sandale constituée de tresse de jute et de toile. Un article léger et confortable, dans lequel le pied respire, prend ses aises... et attire les regards pour son chic, car désormais, la sandale de Mauléon est en phase avec la mode. Elle inspire les créateurs, de grands couturiers (comme Yves Saint-Laurent qui a été le premier) les ont même adoptées dans leurs défilés.
L'espadrille reste l'emblème de la cité souletine, et, sous l'égide d'un office de tourisme très professionnel, la journée du 15 août, au plus fort de la saison touristique, s'avère être la date idéale pour organiser une efficace opération de communication et de promotion.
C'est donc dans un esprit de fête et dans une ambiance de vacances, que l'espadrille, sous les feux des projecteurs médiatiques, a déployé tous ses atours et montré ses atouts.
Deux entreprises locales étaient les acteurs directs de ce rendez-vous : Megam et Prodiso.
Megam (famille Marzat) avait installé un atelier de fabrication avec, au final, la couture de l'espadrille à la machine. Une machine utilisée initialement pour coudre les sacs de patates (pour fermer le fond du sac) et qui, bricolée, est devenue chez les artisans et industriels mauléonais la machine que l'on attendait pour coudre les sandales.
Chez Prodiso (avec à sa tête Sandrine Lasserre qui a succédé à son père Jean-Pierre Errecart), on continue à privilégier le cousu main, comme autrefois, dans un souci de qualité et de solidité, et on a fait le choix de vendre en direct, dans les trois magasins de Mauléon (sous l'enseigne "les espadrilles de Mauléon" entre le café de l'Europe et le château d'Andurain), de Saint-Jean Pied de Port , de Tardets, et, en ligne, sur internet (www.espadrilles-mauleon.fr ).
Megam comme Prodiso se distinguent par l'effort de créativité en cherchant, sans cesse, à innover et à adapter les modèles aux goûts du public.
C'est grâce à ces sandales nouvelle génération, inspirées de la mode, et grâce à la préservation d'un savoir-faire garantissant la qualité, que la dizaine de derniers fabricants de Mauléon, engagés sous la marque Bigaya, tirent leur épingle du jeu pour résister à la déferlante des pays asiatiques qui, dès les années 80, a envahi le marché.
Du côté de l'Office du Tourisme, Chantal Guissagaïtz, n'hésite pas à enfoncer le clou dans la semelle de jute en déclarant à la presse : "Les espadrilles de Mauléon sont 10 fois plus solides que celle qui viennent du fin fond de l'Asie". Mais aussi 100 fois plus tendance !
Mauléon reste plus que jamais la capitale de la soule ... et de l'espadrille !
Jean Sarsiat
Reportage photographique de Jean Sarsiat. Droits de reproduction réservés.
Le cousu main de Sandrine
C'est du sur mesure : à l'étal on choisit la couleur des lacets, et, sur le champ, des mains expertes se mettent en mouvement et manient l'aiguille pour le confort et le look de vos pieds, avec un brin de fantaisie
Démonstration par A+B de A à Z
L'entreprise Megam avait reconstitué, sous chapiteau, une chaîne de fabrication d'espadrille afin de montrer au public les différentes étapes d'une activité où le travail manuel et la dextérité tiennent une place importante.
Il ne manquait que le découpage du tissu (à la scie) et le banc de vulcanisation des semelles, en raison des outils trop lourds à déplacer
On enroule la tresse de jute pour donner forme à la semelle avec le nombre de tour qui détermine la bonne pointure
La semelle est placée dans un moule pour obtenir la forme définitive et le cliquetis de la machine se met en route pour la couture transversale qui donnera un produit compact et bien serré
On coud le tissu pour attacher l'avant à l'arrière afin de couvrir la totalité du pied
On encolle les bords du tissu et le tour de la semelle
... des mains agiles collent le tissu à la semelle
Après le collage, la machine à coudre entre en action pour fixer, définitivement, avec du fil coton, le tissu à la semelle
Après la couture à la machine, une piquée d'aiguille et un coup de ciseau pour le point d'arrêt. L'espadrille est terminée !
Gros succès de la vente en direct
Egalement des sacs en harmonie avec les espadrilles
Tradition basque et marché du terroir
Bienvenue chez les basques à nos amis les ch'tis
Bien dans ses espadrilles sous un coin de parapluie
La pluie a, hélas, perturbé la fin de journée du 15 août. Un concert de parapluies s'est déployé apportant une note, inattendue, de coloris, de formes et d'originalité. Chaussés d'espadrilles, on avait de la couleur de pied en cap. Il n'y a que le ciel qui faisait grise mine
Le 6 septembre 2008 : l'espadrille aura son timbre !
Dans le cadre de sa collection "Portraits de régions " la Poste se prépare à sortir un timbre spécial "espadrilles" à 0,55€ qui est le prix de l'affranchissement du courrier normal (jusqu'à 20 grammes).
La sortie officielle est prévue pour le samedi 6 septembre 2008, à Laruns ou se tiendra, tout au long du week-end, le congrès régional du Groupement Philatélique d'Aquitaine. Pour marquer cet évènement il y aura une expo sur le thème de la nature ; la présentation de la fabrication par un artisan sandalier ; la sortie d'une enveloppe souvenir format américain avec le timbre "espadrilles" oblitération 1er jour ... et un concours international de lancement de l'espadrille ce qui risque de ne pas être très bien vu par les souletins qui on déjà déclaré à plusieurs reprises "que l'espadrille ne se lance pas, elle se porte !"