Navarrenx et Salies-de-Béarn s'apprêtent à accueillir des milliers de visiteurs les 8, 9 et 10 avril

On est exactement à deux semaines de Pâques. Deux semaines seulement.

Il est urgent de communiquer sur les deux grandes manifestations qui rythmeront ce week-end pascal en Béarn des gaves. Ce que nous faisons avec grand plaisir en utilisant le visuel ci-dessus imaginé par le photographe Olivier Robinet et aimablement mis à la disposition des collectivités (OT, La Station, mairies, CCBG).

En effet, sur tout le territoire du Béarn des Gaves et même d'Orthez/Coeur de Béarn, c'est à Navarrenx et à Salies-de-Béarn qu'auront lieu les 2 évènement qui, de par leur originalité et leur réputation, dépassent  les frontières du Béarn et du Pays basque. On peut dire qu'au fil des années ils ont même fidélisé des visiteurs venantdes départements voisins et aussi d'Espagne. 

A Navarrenx ce sera le 46e salon artisanal (créateurs/artisans).

A Salies ce sera Art en vrac,  les 15e rencontres des arts contemporains.

Deux grandes manifestations qui ont fait leurs preuves, organisées par des associations expérimentées, et qui accueilleront gratuitement le grand public.

Autre point positif qui doit être mis en avant dans la communication : les deux évènement sont tout à fait  complémentaires et illumineront les 8, 9 et 10 avril le petit et grand monde de l'art, de l'artisanat, de la création sous toutes leurs formes et leurs plus belles couleurs. Cela méritait bien une affiche commune. 

Vive Pâques en Béarn des gaves/Coeur de Béarn. 

"Il y a un message très fort, beaucoup d'émotion et de réflexion. Le ton est moderne, très avant-gardiste, ça parle au plus grand nombre"  (Anna N'Guyen, sous-préfète)

Après les 8 saisons de chantiers des Guides de France, de 1993 à 2000, qui contribuèrent à sauver des ronces et de la ruine l'ancienne église romane du village (dénommée "la chapelle Saint Barthélémy"), 23 années se sont écoulées avant que prenne forme la "résurrection". Une nouvelle vie s'ouvre pour cet édifice désacralisé et inutilisé depuis 120 ans. 

Il a fallu imaginer un projet qui sorte des sentiers battus, bâtir et ficeler un solide  dossier, prendre rang pour obtenir des subventions, assurer les financements, trouver un exploitant expérimenté et innovant.

Vendredi 10 mars 2023 c'était l'aboutissement ! Le cabaret/spectacles La Fourmi Rouge a ouvert ses portes et a eu les faveurs du ruban tricolore. Cinq séances d'un quart d'heure, donnant un aperçu de la programmation,  se sont succédé tout au long de l'après-midi, accueillant chaque fois 150 personnes. 

Au moment des discours, Anna N'Guyen, sous-préfète d'Oloron, a tenu des propos particulièrement élogieux : "J'ai été subjuguée, bouleversée par le spectacle que je viens de découvrir. Il y a un message très fort, beaucoup d'émotion et de réflexion. Le ton est moderne, très avant-gardiste, ça parle au plus grand nombre...". 

La sous-préfète avoua avoir fait des recherches pour voir s'il y a d'autres exemples d'anciennes églises transformées en cabaret. Elle en a trouvé... de l'autre côté de l'océan, plus précisément au Canada. Elle ajouta avec un brin d'humour : "Ce n'est peut être pas un hasard si ça se passe à Laàs qui est un peu la pointe du nouveau monde dans l'ancien avec l'objectif avoué de mieux bousculer ce dernier pour le réinventer".

"Laàs ouvre la voie"

Les trois sénateurs des Pyrénées-Atlantiques, qui débarquaient d'une nuit agitée au sénat sur la réforme des retraites, avaient tenu à être présents. Denise Saint-Pé félicita Jacques Pédehontaà pour "la synergie qu'il a su créer autour de ce projet qui va permettre au territoire de Navarrenx, Salies, Sauveterre, Mourenx, de bénéficier de spectacles dont il était jusqu'à présent éloigné".

Frédérique Espagnac déclara être venue avec ses collègues sénateurs, par amitié, pour "accompagner un homme extraordinaire qui sait soulever les montagnes (...) ; aujourd'hui, aux Champs Elysées ou à la mairie de Paris, on connaît Jacques, je peux vous l'assurer !"

Pour Max Brisson, trop d'édifices restaurés "sont froids, sans vie" : "Les anciens fixaient l'église au coeur du village, au coeur de la vie, elle était un lieu de rassemblement,  elle avait une utilité. Le patrimoine ecclésial est devenu, aujourd'hui, un vrai sujet de réflexion pour le faire revivre. Je suis admiratif de ce qui est entrepris à Laàs."

Isabelle Antier, conseillère départementale d'Orthez, terre du sel et des gaves, n'hésita pas à qualifier Jacques Pédehontàa de "génie de création et d'imagination". 

Charles Pélanne, entouré de sa binôme Geneviève Bergé, conseillère départementale de terre des Luys et coteaux du Vic-Bilh, d'Anne-Marie Bruthé, conseillère départementale  de Bidache Saint-Palais, et de Fabienne Costedoat, conseillère départementale d'Artix, prit la parole au nom du département des Pyrénées-Atlantiques pour saluer "cette aventure humaine au service du territoire et de ses habitants". Charles Pélanne conclut : "Là ou il y a une volonté il y a un chemin. Jacques ouvre la voie.." La voie pour redonner vie à ce "patrimoine religieux en péril".

La sous-préfète Anna N'Guyen et le sénateur Brisson avaient évoqué le récent rapport du sénat réalisé suite à la sollicitation de maires désemparés face aux énormes coûts d'entretiens (et le peu de fréquentation) des églises. En France il y a 70 000 édifices religieux dont une majorité est en zone rurale et à la charge des collectivités publiques. Seulement 15 000 bénéficient d'une protection au titre des Monuments Historiques. "500 sont fermés, le culte n'y est plus célébré. 2500 à 5000 sont menacés d'être abandonnés, vendus ou détruits d'ici 2030", relate le rapport.

"L'escape church" inauguré en juin

Les regroupements des paroisses, la crise des vocations, les pratiquants de moins en moins nombreux, font que les églises se vident. C'est un vrai défi social auquel les maires sont confrontés ! On comprend mieux que ce qui est engagé à Laàs soit observé et suivi par de nombreux élus et non des moindres. D'ailleurs une chaîne de télé est en train de réaliser une émission sur ce sujet qui est de brûlante actualité. 

Le village de Laàs fait figure de pionnier. En parallèle de la "résurrection de la chapelle", un chantier est en cours dans l'église du village pour y accueillir un son et lumière, mais aussi un escape church en partenariat avec le château des Enigmes (le château de Laàs) et avec la bénédiction des autorités religieuses. "Cela faisait 80 ans que notre église n'avait pas vu d'entreprises. Le chantier suit son cours. L'inauguration aura lieu vers la mi juin" annonce le maire Jacques Pédehontàa.

Jean Sarsiat

Le message de Marie-Thérèse Marchand : En sa qualité de déléguée régionale des Guides de France, elle était venue à Laàs, de 1993 à 2000, pour organiser et superviser les chantiers des jeunes filles (Jeannettes, Caravelles et Guides) accourues de toute la France. Mme Marchand habite près de Bergerac et était présente à l'inauguration pour apporter son témoignage : "Nous avons fait revivre ces pierres durant 8 saisons, on a construit une histoire et respecté nos engagements, on a fait au mieux. Je suis heureuse de constater qu'il y a une belle suite. Le monde avance. Une autre page d'histoire s'ouvre, je vous souhaite de la mettre en couleur encore longtemps !"

Myriam Delcroix et  Patrice Larrieu aux commandes 

Myriam est la directrice artistique, et son mari Patrice, le directeur d'exploitation du cabaret/spectacles La Fourmi Rouge. Ils ont investi 300 000€ de leur poche, pour que techniquement et artistiquement l'équipement son et lumière, les décors et costumes, soient au top niveau. 

Il y a notamment des projections holographiques, des éclairages et mises en scènes ultra-sophistiqués, pour offrir un spectacle glamour, chic, sans vulgarité aucune. Certains tableaux évoquent de grandes et belles causes humaines. C'est engagé, c'est glamour, chic, sans vulgarité aucune.  Il y a de la poésie dans un environnement artistique de haut vol. Un voyage dans une autre dimension ! C'est tout simplement bluffant.

Le cabaret La Fourmi rouge sera ouvert de septembre à juin. Les mois d'été, il est envisagé d'y organiser du théâtres, des résidences d'artistes, des master class, des concerts ou autres spectacles... La salle est modulable, les gradins amovibles, ce qui ouvre des perspectives dans le domaine culturel.

Pour tout renseignement et avoir un aperçu ce qui est proposé, consulter le site : http://www.lafourmirouge.fr

Pourquoi le nom de Fourmi Rouge ? C'est pour rendre hommage aux 2 000 jeunes filles, Guides de France,  qui se sont succédées sur le chantier, durant 8 saisons. Elles étaient vêtues d'une chemise rouge, portaient un casque rouge, et sur les photos nous les revoyons, rangées en file indienne, comme des fourmis, pour acheminer les tuiles jusqu'à la toiture.

Camille Marimbordes, talentueux architecte

Il originaire de Dognen (la famille du charpentier Marimbordes). Architecte  à l'agence publique de gestion (Maison des commune), il a dû jongler avec les contraintes (et les atouts) des vieilles pierres qui ont une histoire,  et les exigences techniques (espaces et nouvelles technologies) d'un site  culturel de 2022.

Myriam Delcroix le félicita pour son écoute, sa créativité... et sa patience.

Régine Vergé, secrétaire de mairie

En poste à la mairie de Sauveterre-de-Béarn, elle assure également le secrétariat de la mairie de Laàs. Jacques Pédéhontaà lui fit la surprise de la mettre à l'honneur pour la remercier de sa précieuse collaboration et sa disponibilité pour conduire les dossiers dans le labyrinthe des rouages administratifs et financiers.

-o-o-o-

Le cadeau surprise remis par François Saspiturry à Patrice Larrieu

-o-o-o-

L'ouverture du cabaret/spectacles de la Fourmi Rouge dans l'ancienne chapelle 

-o-o-o-

L'inauguration/réception à la Table de la Fourmi (salle communale aménagée et décorée)

Happy birthday... Max !

C'était le jour anniversaire de Max Brisson. Une chanteuse des Fourmis Rouges lui a offert un tendre Happy birthday avec des accents à la manière de Marylin !

Laàs-les-deux-églises : Les projets concernant l'ancienne et la nouvelle église est contesté  au sein d'une association "Bien vivre à Laàs" qui s'exprime dans sa page facebook.

-o-o-o-

La tour Moncade met le feu au lac

Massé sur la place du foirail, au coeur de la fête, le nombreux public a été émerveillé par le traditionnel feu d'artifice tiré au sommet de la tour Moncade.

Voici quelques photos prise depuis le lac de l'Ygrec

"Quelle est la différence entre la chapelle St Barthélémy de Laàs et le vieux pont de Viellenave de Nx ?" . Réponse sous la plume acérée de Michel Bonnefon dans son dessin du jour.

Michel Bonnefon traite aussi le local. A la demande de ses supporters béarnais. On s'en réjouit.

A la mi-juillet, en vacances à Jasses, il trainera ses savates notamment au marché de Navarrenx, une source où il puisera son inspiration estivale. Ce sera croustillant...

(cliquez 2 fois sur la photo pour l'agrandir)