La Vallée de Josbaig au coeur de l'Histoire du Béarn et de la France
Un voyage dans un autre siècle
Dans le cadre des journées européennes du patrimoine, le Château de Mesplès brillait de tous ses éclats, samedi, pour accueillir le bal de la Reine Jeanne d'Albret et diverses autres réjouissances.
Repas sous les platanes, cracheurs de feu, bal de la Renaissance, signature de l'édit de pacification, "la paix de Saint-Germain", entre deux Reines, Catherine de Médicis et Jeanne d'Albret, l'une catholique et l'autre protestante, nous ont transporté 450 ans en arrière. Succès complet qui en appelle d'autres tellement le public a été séduit !
En tenue d'apparat, les deux marquis de Mesplès, initiateur et acteurs de cette journée, ont accueilli les très nombreux visiteurs, tandis que la Cie des Echarpes Blanches, sous le commandement du capitaine Richard Lacazette, a coordonné et animé, sans fausse note, l'ensemble du programme.
Réactions relevées dans la page FaceBook de la Cie des Echarpes Blanches :
MONTAUT (salle culturelle). Les 6 finalistes ont régalé le très nombreux public
Le trophée 2023 remis au duo basque Berçaits Anaiak
Personne n'a trouvé à redire. Les 2 frères Berçaits, de Lohitzun (petit village perdu entre les montagnes de soule et la basse Navarre) étaient au dessus du lot. Ils ont des voix d'une puissance et d'une sensibilité à faire pâlir les meilleurs professionnels.
Leur duo, Bercaits Anaiak (les frères Berçaits), avait déjà gagné, il y a 2 ans, la finale de Garlin. A Montaut c'était leur retour car, comme le veut le règlement, l'équipe gagnante ne peut concourir l'année suivante.
Les 5 autres finalistes ont été classés deuxième ex-aequo. A la limite on pourrait même dire qu'il y avait 6 vainqueurs si l'on se réfère aux ovations du public et aux commentaires qui ont salué la qualité, l'originalité et la performance de tous les participants.
Un esprit de partage et d'échange
Donc 6 vainqueurs... ou plutôt 6 lauréats. Car Jean Baucou, président de Bastide 64, association organisatrice du Festival, préfère parler de "lauréats" car il a voulu, en lançant les Bastides Enchantées dont samedi 26 août c'était la huitième édition, chercher à inculquer un état d'esprit d'amitié, de partage et d'échange, avec, au bout, un challenge qui suscite une saine et cordiale émulation.
Vivre une finale des Bastides Enchantées est toujours un grand moment de fête et de convivialité. C'est aussi l'occasion de découvrir les dernières créations, compositions ou arrangements de chants tirés des répertoires traditionnels.
Samedi à Montaut nous avons baigné dans la poésie de chants qui parlent de la vie au quotidien, des joies et des peines, de la liberté trop souvent menacée dans ce monde troublé. Nous avons aussi entendu, et apprécié, des accents militants qui défendent notre culture, notre identité, nos langues régionales.
Les drapeaux des 3B (Béarn, Basque, Bigorre) étaient déployés devant l'estrade pour situer le périmètre des Bastides Enchantées et confirmer l'ancrage du festival dans ces 3 provinces très attachées à faire vivre et revivre leurs racines culturelles. Le chant en particulier exprime un art de la fête et est, aussi, un moyen de communication et de partage.
Jean Sarsiat
BRAVO MONTAUT ! Dans les remerciements et félicitations, le président Jean Baucou cita tout particulièrement l'organisation locale qui a été remarquable : les élus, les nombreux bénévoles, avec la forte mobilisation des jeunes et des seniors du club local de Montaut.
La vaste salle culturelle de Montaut (elle a fait le plein), mise à la disposition de cette finale était confortable et accueillante. En octobre sera décidé du lieu de la finale 2024.
Jean Baucou remercia également les membres du jury et adressa de vif compliments à tous les bénévoles de Bastide 64 qui se sont impliqués pour assurer une exemplaire organisation autour du vice-président Jean-Claude Tucoulou
Jean BAUCOU, président de Bastide 64 et Alain CAPERET, maire de Montaut, ont remis le trophée aux frères Berçaits (BERCAITS ANAIAK)
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Les 5 autres groupes finalistes dans l'ordre d'entrée sur scène
Lous deus Remparts (Navarrenx)
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Los de Broussez (Bonnut/Orthez)
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Los d'Ortès (région d'Orthez)
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Quinz'Amics (Castétis-Balansun)
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Les chanteurs du Faget (Oloron)
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Les 6 groupes réunis pour entonner Aqueras montanhas et Hegoak, repris par le public qui s'est levé pour applaudir
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Les membres du jury
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RAPPEL : les 6 concerts de sélection (vote du public)
Le 1e juillet à Navarrenx : Los de Broussez et Nekez Ari
Le 7 juillet à Assat : Quinz'Amics et Mendi Xola
Le 15 juillet à Lestelle-Bétharam : Berçaits Anaiak et Canto Claa
Le 22 juillet à Vielleségure : Les chanteurs du Faget et Avisatz Pe
Le 22 juillet à Labastide-Villefranche : Groupe Gaia et Lous deus Remparts
Le 4 août à Gan : Los d'Ortes et Montanhas e Ribera
www.visitgurs.eu, première Webapp de visite du camp à travers le vecteur de l'art
"La force de l'art au-delà des barbelés" est la première application numérique (webapp) de visite du Camp de Gurs.
Mélina Burlaud qui en est l'initiatrice, et l'association "Mémoire musicale sans frontières" qui a accompagné le projet, ont présenté officiellement cette création qui est un précieux outil mené à bien grâce à l'important soutien de la région Nouvelle-Aquitaine. Le Pays de Béarn, mais aussi des associations qui perpétuent la mémoire de Gurs ont également apporté leur concours.
Cette webapp est, pour le moment, disponible en 3 langues, français, allemand, espagnol, et sera traduite dès que les financements le permettront, en anglais, en basque et en portugais.
Cet outil est aussi "un point de départ d'une scénographie, d'un parcours de visites à réinventer dans le cadre du futur Mémorial de Gurs". Le projet de création d'un centre d'interprétation, porté par le Pays de Béarn, est sur les rails et viserait l'obtention du label Patrimoine culturel européen à l'horizon 2025.
Quelques extraits de l'intervention de Mélina Burlaud
"Alors qu'il ne reste quasiment pas de vestiges du site du camp, ces biens culturels sont le réel patrimoine de Gurs"
La genèse de ce projet remonte à presque deux ans lorsque l’idée me vint de concevoir un outil numérique permettant de transmettre, de diffuser, de partager le matériau artistique et historique que je collectais au fil de mes recherches en tant que pianiste dans mes conférences-concerts et en tant que chercheuse dans le cadre de mon doctorat d’histoire accès sur « La musique au camp de Gurs ». Des joyaux passaient entre mes mains : des témoignages, des poèmes, des lettres, des manuscrits musicaux, des tableaux qui sommeillaient à travers l’Europe parfois au fond des archives ou de valises oubliées dans les greniers. Investie d’un rôle de passeur, j’ai voulu leurs redonner vie pour préserver leur mémoire : comme disait le peintre Félix Nussbaum lui-même interné puis exterminé à Auschwitz« Wenn ich untergehe, lasst meine Bilder nicht sterben, zeigt Sie den Menschen » « Si je disparais, ne laissez pas mes œuvres mourir, montrez-les à l’humanité ».
Alors qu’il ne reste quasiment pas de vestige du site du camp, ces biens culturels sont le réel patrimoine de Gurs, la mémoire vive de sa vie artistique mais aussi le souvenir du quotidien de l’internement, du vécu intime des internés de Gurs. Par cette webapp j’ai donc voulu offrir une synthèse de ma collecte d’archive et réunir aussi les ouvrages historiques qui sont le socle de ce projet : bien entendu l’incontournable œuvre de Claude Laharie que je remercie du fond du coeur pour son aide et pour m’avoir laissé libre accès aux fonds des tableaux peints à Gurs extraits de son ouvrage «L’Art derrière les barbelés » (mais aussi les témoignages recueillis par Joseph Miqueu et Martine Cheniaux). Je remercie également vivement Mylène Lacoste et Raymond Villalba de l’association « Terres de mémoires et de Luttes » ainsi que Anne Machu et le fils de Julian Castejon ( musicien interné à Gurs) qui m’ont généreusement mis à disposition leurs ressources documentaires. Je remercie aussi toutes les personnes à travers le monde dont les travaux et les écrits ont servi de base à ce travail et qui ont bien voulu m’ouvrir leurs archives.
"C'est aussi une oeuvre ouverte car l'activité artistique de Gurs continuera à vivre et à se développer, se prolongera comme source d'inspiration et terreau de la création contemporaine"
En réunissant les différents arts à travers l’expérience artistique qu’offre cette webapp , j’ai voulu faire naître chez les visiteurs la perception émotionnelle du vécu des internés en les plongeant au coeur de ce que fut le camp de Gurs. Car toutes les œuvres qui apparaissent sur cette webapp, les mélodies, les récits, les poèmes et les tableaux ont été créées ou interprétées par les internés derrière les barbelés de ce camp. J’ai voulu aussi faire comprendre le rôle essentiel qu’a joué l’Art à Gurs comme ultime refuge, moyen de résistance et espace de transcendance.
Cette webapp qui est un formidable outil de conservation et de diffusion de la mémoire est aussi une œuvre ouverte , car les œuvres de Gurs continuent à vivre et à se développer, se prolonger comme source d’inspiration et terreau de la création contemporaine.
Cette webapp veut préserver la mémoire ou les mémoires de Gurs ; toutefois son enjeu est aussi tourné vers demain pour construire l’avenir de la mémoire et par cette expérience sensible, réaliste et bouleversante au cœur du vécu du camp de Gurs, éveiller les consciences vers le respect de l’autre, vers l’art, la tolérance et la paix.
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Application disponible, dès maintenant, sur un smartphone ou un ordinateur, à l'adresse :
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LA REVUE DE PRESSE
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Journal LA REPUBLIQUE
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Mélina Burlaud : "L’impulsion de me tourner vers la technologie contemporaine et l’outil numérique pour atteindre mon objectif m’est venue lors de nos échanges avec nos partenaires allemands et notamment à travers le projet de Webapp « Foodprint : jewisch life in Darmstadt » ‘Sur les traces de la vie juive à Darmstadt » développé avec ses élèves par le professeur d’histoire Margit Sachse. Un travail de longue haleine, s’est alors mis en place main dans la main avec notre équipe d’ingénieurs du son et de vidéastes qui ont œuvré pendant des mois et des mois à la réalisation technique de ce projet : Serge Bergez a réalisé les enregistrements et les montages sonores des musiques et des textes et Antoine Gonzalez a conçu le diaporama et le montage des quelques 1000 images qui illustrent ces textes : un immense BRAVO pour votre brillant travail et MERCI pour votre investissement dans ce projet et votre engagement pour Gurs. Merci également à ICC Informatique pour avoir converti nos idées en langage numérique et développé cette application."
Ils ont pris la parole
Luc Trias, chef de service de la Mission de développement à la direction de la culture et du patrimoine à la Région Nouvelle-Aquitaine
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La musique traditionnelle juive au programme des Echappées musicales, dimanche 25 juin, à 17h30, sur le site du camp de Gurs, au niveau de la barraque reconstituée :
https://www.paysdesgaves.com/2023/06/gurs-5.html
Entrée libre (libre participation)
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Dimanche 25 juin, à 17 h 30, sur le site du camp de Gurs, au niveau de la baraque reconstituée. Entrée libre
Photo d'archive : le concert qui avait été donné en 2018 par Mélina Burlaud (pianiste), et Claire Beaudouin (soprano)
Cette manifestation des Echappées musicales est organisée pour la 5ème fois, sous l’égide de l’Amicale du Camp de Gurs, par Mélina Burlaud avec la collaboration de l'historien Claude Laharie.
Il s'agit de concerts dédiés à la mémoire des dizaines de milliers d’Internés du camp de Gurs qui y souffrirent, parmi lesquels des artistes et des musiciens lesquels, en dépit des conditions de vie inhumaines, eurent la force et le courage d’organiser des spectacles. "Dans ce sinistre camp, l'art a joué un rôle essentiel comme moyen de résistance, de survie et de sublimation" rappelle Claude Laharie.
Cette année, les Echappées musicales ont pour thème la musique traditionnelle juive. Un trio (dont deux musiciens de l’OPPB - Orchestre de Pau et du Pays de Béarn) animera le Concert Klezmer. Le klezmer est une tradition musicale instrumentale des juifs ashkénazes d’Europe centrale et orientale.
Le trio est composé de :
Ce concert exceptionnel est destiné à rappeler l’internement, au camp de Gurs, des Juifs étrangers et la déportation de 4 000 d’entre eux ,en 1942-1943, vers Drancy et les camps d’extermination nazis.
Les Echappées musicales de Gurs ne sont pas une commémoration mais un concert artistique, dans l’esprit de ceux qui ont déjà été présentés au cours des années précédentes.
Par ailleurs, le concert s’inscrit dans le cadre du projet international de mise en valeur du camp, visant à faire de Gurs un site européen de mémoire et de conscience.
Entrée libre (libre participation).
Le Trio
Marina Hernáez est née à Hondarribia (Fontarrabie). Elle a bénéficié d’une formation en pédagogie de l’accordéon au Centre Supérieur de Musique du Pays Basque (Musikene) puis au HfM Würzburg (Allemagne) où elle obtint le Diplommusiker et le Meisterklassen Podium Diplom.
Elle a remporté des prix dans de nombreux concours nationaux et internationaux, en tant que soliste ou en tant que membre du duo Free Bass. Elle a donné des récitals à la Quinzaine Musicale et à la Semaine Musicale de Bermeo, entre autres, et joué comme soliste avec l’orchestre de Musikene.
Elle participe et promeut diverses activités autour de l’accordéon, avec la création de divers concerts pédagogiques. En outre, elle s’implique dans d’autres projets comme L’histoire du Babar et Paradoxe(s), dans LA Saison de Pau (2023).
Elle collabore également avec divers groupes locaux et chorales comme Eskifaia Abesbatza, Pierres Lyriques ...
Elle est actuellement professeure d’accordéon au CRD Pau et au CRR Maurice Ravel.
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Angélique Charlopain, violoniste, a commencé ses études avec Robert Papavrami au Centre Pierre Rose à Gradignan (près de Bordeaux) ; elle est diplômée des Conservatoires Supérieurs de Lyon et de Paris, avec les honneurs et à l’unanimité. Elle se produit fréquemment avec de nombreux orchestres français prestigieux et participe à de nombreux concerts de musique de chambre dans le monde entier.
Elle a été lauréate du concours du Royaume de la Musique, du Concours de Touraine, du Concours international de cordes d’Epernay et du concours P. Sarasate.
Elle est régulièrement sollicitée pour être Violon solo dans de nombreux orchestres en France et en Europe. Depuis 2015, elle est l’un des deux violons solo de l’OPPB.
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Tanguy Gallavardin a été initié à la musique au Conservatoire de Lyon et a choisi la clarinette. Dix ans plus tard, il désire vivre pleinement sa passion et se lance dans une carrière artistique.
Formé en région parisienne auprès de Florent Héau, il a intégré en 2010 la Haute Ecole de Musique de Genève dans la classe de Romain Guyot.
Par la suite, il a rejoint l’Orchestre Français des Jeunes où il a découvert le répertoire symphonique.
Il est régulièrement invité à jouer au sein de différentes formations telles que l’Orchestre du Capitole de Toulouse, l’Orchestre National de France, l’Opéra de Toulon, l’Orchestre Symphonique de Bretagne, l’Orchestre Victor Hugo Franche Comté, l’Orchestre National d’Auvergne, l’Orchestre Symphonique du Pays Basque.
Depuis 2015, il est clarinetiste de l’OPPB.
En parallèle à ce parcours « classique », Tanguy Gallavardin a appris le piano et se passionne rapidement pour le jazz. Il se forme auprès du Jazzman bulgare Mario Stantchev au Conservatoire de Lyon et crée par la suite le projet YuMi duo dans le quel il compose sa musique et joue de ses deux instruments. En 2018, il crée le concert dessiné « L’Odyssée de Yuna » en s’associant avec le peintre Sébastien Brunel.
Attiré par la transmission depuis son plus jeune âge et titulaire d’un Master de Pédagogie, Tanguy Gallavardin enseigne actuellement au Conservatoire Maurice Ravel Pays Basque.
Entre histoire et légende
Une semaine avant les journées européennes du patrimoine, le château de Porthos, à Lanne en Barétous, a accueilli le célèbre mousquetaire du corps d'élite du roi de France.
En fait, c'est 2 Porthos qui ont fait leur apparition. Ils sont sortis de la belle bâtisse, et, avec une allure élégante et conquérante, ils ont traversé la cour d'honneur pour se diriger à l'ombre des platanes où s'était réuni le public. Il y avait le truculent Porthos magnifié dans le roman d'Alexandre Dumas, et le véritable Porthos, Isaac de Portau, dont la famille est originaire d'Audaux, compagnon d'arme d'Athos, Aramis et Tréville.
Le flamboyant Porthos de la légende était campé par Michel Rebelle avec son talent d'acteur de théâtre. Le véritable Porthos était représenté par Joseph Miqueu avec la rigueur de l'historien auteur de plusieurs livres sur les Mousquetaires béarnais après de nombreuses années de recherches dans les documents officiels.
Les deux compères, se livrèrent à de toniques joutes verbales, "entre mythe et réalité" . Ce face à face, du réel à la fiction, rythmé par des envolées lyriques, a été très applaudi par les spectateurs qui ont pris du plaisir à se familiariser avec cet illustre personnage.
Rappelons que Porthos termina sa carrière au poste de garde des munitions et de l'armement de la cité fortifiée de Navarrenx. Il séjourna souvent au château de Lanne en Baretous qui appartenait à son neveu, Jacques de Forcade, seigneur d'Orognen (Dognen, nom actuel de ce village), devenu abbé laïque de Lanne suite à son mariage avec l'héritière Marie d'Abbadie. C'est dans cette belle demeure qui, aujourd'hui, porte son nom, que Porthos aurait passé les derniers jours de sa vie.
Le château de Porthos qui était en état de délabrement fut sauvé par l'ancien sénateur et ancien maire de Lanne, Louis Althapé, qui s'en est rendu acquéreur en 2004. Avec sa compagne Michèle Cluzant-Laher, il procéda à une réhabilitation magnifiquement réussie. Le château de Porthos est devenu une demeure de charme, hébergement classé 5 étoiles, offrant un confortable accueil et des chambres d'hôtes (1).
Depuis l'an dernier, Valérie et Pascal Debec sont les nouveaux propriétaires. Avec le concours du Pays d'Art et d'Histoire des Pyrénées béarnaises, ils ont ouvert le château au public, ce dernier week-end, offrant des animations, un concert avec le pianiste Eric Braccini, la découverte de l'abbaye laïque de Lanne, la représentaion théâtrale autour de Porthos... Une belle initiative qui fait honneur à la vallée de Barétous fière de son riche patrimoine.
Jean Sarsiat
(1) http://www.chateau-de-porthos.com/
Le Relais de Porthos à Camptort. Une autre demeure, en Béarn, porte le nom de Porthos. Il s'agit du manoir de Camptort (à Ogenne-Camptort) qui appartient à la famille Turan. Il est baptisé Relais de Porthos car il fut la propriété d'Isaac de Portau, père du mousquetaire, qui, en achetant ce bien, reconstitua la seigneurie unissant Audaux et Camptort. Ce Relais de Porthos propose un gîte et des locations de salles.
Le Cercle Historique de l'Arribère (C.H.AR). A l'issue de l'interprétation théâtrale en duo avec Michel Rebelle, Joseph Miqueu glissa quelques mots pour présenter l'association le C.H.AR, de Navarrenx, qui milite pour valoriser et faire découvrir le patrimoine historique et culturel, et a édité de nombreux ouvrages : http://bearndesgaves.fr/char/librairie/
Trois livres de Joseph Miqueu, traitant des Mousquetaires, ont été présentés au public sur le stand du Pays d'Art et d'Histoire des Pyrénées béarnaises
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Confort et authenticité haut de gamme
Une rénovation et mise en valeur exemplaires
Au sous-sol, la salle à manger d'été, qui donne sur la terrasse. Avec son billard américain.
Le troupeau de brebis est descendu de la montagne, a traversé les rues de la basse ville, et est monté à Sainte-Croix où était organisée la cinquième édition de la fête de la transhumance.
Le retour des estives est un temps fort de la vie traditionnelle de nos vallées.
Oloron-Sainte-Marie avait hissé, samedi, les drapeaux du Béarn pour marquer cet événement et offrir diverses animations, en particulier des danses, chants et musiques, dans une ambiance festive, autour de nombreuses buvettes, de dégustation de garbure, d'un marché de producteurs fermiers et l'animation d'une ferme pédagogiques.
Los Chancaires, de Saint-Pé-de-Léren, et los Seuvetons, de Lasseube, ont assuré un remarquable spectacle reflétant la forte identité du Béarn, comme en témoignent les photos ci-dessous.
C'est un événement exceptionnel qu'a vécu, dimanche 3 septembre 1017, le monastère de Sarrance. Pierre Moulia fêtait ses 50 ans de présence à la tête de la paroisse Saint-Norbert en Aspe qui réunit les 17 clochers de la vallée !
Ordonné prêtre en décembre 1966, il fut nommé dès 1967 en vallée d'Aspe. Il y est toujours resté, fait unique qui est la conséquence de son statut de curé et de moine. En effet, l'abbé Pierre Moulia est entré, en 1980, dans l'ordre religieux des Prémontrés fondé par Saint-Norbert. Après 44 années passées au presbytère d'Accous, il s'est installé en 2011 au monastère de Sarrance qu'il dirige tout en poursuivant son apostolat de prêtre de la vallée d'Aspe.
Guide spirituel, confident, à l'écoute de tous qu'ils soient croyants ou non croyants, frère Pierre comme on l'appelle dans la vallée, n'hésite pas à tendre la main à tous ceux qui souffrent, qui sont en recherche de repères dans ce monde agité. Le monastère, dans sa tradition d'accueil, est toujours une étape appréciée des pèlerins en route pour Compostelle, c'est aussi un lieu de retraite, de recueillement et de prière.
Pour la messe du jubilé l'église était archicomble tout comme le porche. De nombreux fidèles qui ne purent entrer suivirent l'office depuis le parvis extérieur. Toute la vallée, les parents et amis de frère Pierre venus de Jasses, de Dognen et d'ailleurs, participèrent également à la cérémonie.
"Je ne vous quitte pas"
Dans son homélie, Pierre Moulia a évoqué cet appel intérieur qui l'a amené à devenir curé et moine, deux fonctions "qui ne furent pas une transplantation mais une greffe", vécues dans une harmonieuse complémentarité. Il rappela les grands moments de sa vie sacerdotale et notamment son engagement en qualité d'aumônier du monde rural en plus de sa mission de curé. Il confia également "qu'il est fasciné par cette vallée d'Aspe" à laquelle il est profondément attaché.
Originaire de Jasses, fils d'un couple d'instituteurs et petit-fils d'agriculteurs, Pierre Moulia est animé d'une culture béarnaise et basque. Il parle d'ailleurs couramment les 2 langues. Moment émouvant lors de la cérémonie lorsque l'assemblée lui fit la surprise d'entonner le cantique "Bonne mère", en béarnais (Boune may dou Boun Dieu) puis en basque (Junkuaren Ama). Autre temps fort, avec l'Immortèla, de Nadau, qui trouve toute sa place dans une église puisque frère Pierre y a ajouté, avec la bénédiction de Yan de Nadau, un couplet religieux :
"Diù que s'atten sus lou cami / Sus lou cami sus lou cami / E qu'es demlande deü segui / O deü segui, o deü segui".
Frère Pierre profita de cette cérémonie pour annoncer officiellement, qu'ayant atteint l'âge canonique de 75 ans, il a dû donner sa démission de curé de la vallée. Des larmes d'émotion perlèrent dans les yeux des fidèles. Mais il s'empressa d'ajouter : "Je ne vous quitte pas. Je reste au monastère de Sarrance et je suis nommé... prêtre auxiliaire". Il continuera donc à officier dans l'équipe sacerdotale que dirigera désormais son successeur, l'abbé Jean-Marie Barennes, curé d'Oloron (lire ci-dessous). Ainsi, déchargé de ses fonctions de responsable, Pierre Moulia sera "un peu plus présent au monastère". La vallée d'Aspe est rassurée. Elle garde son berger qui prend soin d'elle depuis 50 ans.
J.S.
"Une chance !" Au cours de la messe, plusieurs paroissiens prirent la parole pour témoigner leur amitié, leur reconnaissance, et leurs remerciements pour tout ce que leur a apporté frère Pierre.
En particulier, Christian Prieur, un ami de 45 ans. Venu de la Loire, il fit partie de la première vague d'objecteurs de conscience à s'installer en vallée d'Aspe. Accueilli au presbytère d'Accous, il forma autour de frère Pierre une communauté de réflexion et de prière. Christian s'est fixé définitivement en vallée d'Aspe où il a créé un élevage de chèvres et de vaches que poursuivent ses enfants. Il s'adressa à son ami Pierre Moulia en ces termes :
"Combien de fois n'ai-je pas entendu durant mes 45 ans de présence en vallée d'Aspe, à la sortie d'une célébration présidée par Pierre, de la part d'amis ou de gens de passage : "Vous avez de la CHANCE !"
"C'est la CHANCE de la rencontre à travers Pierre : d'un accueil chaleureux ; d'une disponibilité sans limite ; d'une générosité au delà du raisonnable ; d'une patience féconde. En quelques mots : la Foi vécue !
"C'est la CHANCE grâce à Pierre de voir vivre ce monastère marial de Sarrance et la CHANCE qui nous est offerte à chacun de participer à ce renouveau dans la plus grande Fraternité".
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Pèlerinage en Terre Sainte. Une collecte organisée dans la vallée d'Aspe a permis d'offrir au frère Pierre un voyage en Terre Sainte. Des amis paroissiens l'accompagneront.
Rencontre. Yves de Belleval, qui a été marqué par l'accueil de frère Pierre, au cours de son passage au monastère de Sarrance, sur le chemin de Compostelle, a écrit dans son carnet de notes : "Cet homme est chaleureux. Son regard, le ton de sa voix, sa posture ouverte, et ses gestes larges invitent à la rencontre".
Un livre sur l'engagement de Pierre Moulia
Jeune auteur, Pierre Audrian, a suivi pendant plusieurs semaines frère Pierre, en 2015. Il lui consacre un livre "Des âmes simples" sorti ce début d'année 2017 aux éditions Les Equateurs.
Cet ouvrage a eu les honneurs d'une présentation dans le journal Le Monde : "Ce livre est la chronique ordinaire de ce prêtre de 75 ans qui se démène depuis 1/2 siècle, là-bas, pour apporter la bonne parole et la consolation."
"Un livre magnifique sur l'engagement en des temps incertains".
L'Express qualifie frère Pierre de "curé lumineux".
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L'abbé Barennes prend les rênes
A l'issue du repas, frère Pierre présenta son successeur l'abbé Jean-Marie Barennes qui est basé au presbytère d'Oloron, et dont la paroisse ira désormais d'Aren au Somport. C'est devenu la plus grande du diocèse.
Originaire d'Anglet, l'abbé Barennes sera prochainement installé de façon officielle. Il compte s'appuyer sur l'équipe sacerdotale existante." Il a tenu à rassurer les paroissiens de la vallée : "Frère Pierre reste parmi vous au monastère de Sarrance".
Le nouveau curé pourra compter sur des personnes déjà bien implantées. Il nous a déclaré : "Selon la règle de Saint Benoît (Bénédictins) qui est la même pour les prêtres, on va s'obéir mutuellement". Autrement dit "on va se respecter et partager le travail".
Le jubilé en images
Jean-Marie Haritchabalet, de Barcus, a animé et accompagné les chants de sa puissante voix
Le groupe choral Vath d'Aspa a animé la journée avec grand talent. Bravo et merci !
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Les 14 stations du chemin de croix
Les obsèques, à Jasses, de Marcel Minvielle, ancien maire d'Etsaut :
Après s'être produit la veille dans la cour du château de Pau, avec le succès que l'on sait, le Choeur de chambre et l'orchestre des Pierres Lyriques, sous la direction de Samuel Jean, a rempli samedi soir la cathédrale Sainte-Marie d'Oloron.
Dimanche après-midi, ce fut, à nouveau, une brillante prestation en l'église St Vincent de Salies.
Au programme, la messe en Ut mineur de Mozart avec la participation des solistes Jennifer Michel (soprano), Mathilde Rossignol (mezzo-soprano), Jérôme Billy (ténor), et François Ithurbide (baryton-basse).
Voici, ci-dessous, un aperçu en photos de l'exceptionnel accueil réservé au festival Pierres Lyriques en Béarn des gaves, sous les voûtes de la très belle cathédrale oloronaise.