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Le Nouvel An avant Noël

On s'attendait à un "Joyeux Noël", c'est l'inscription lumineuse de "Bonne Année", en Français et en Basque, qui, la nuit tombée,  claque sur le fronton de Mauléon dès cette fin novembre. 

Mardi 29 novembre, l'après-midi, nous nous sommes rendus dans la capitale de la Soule  pour refaire la carte d'identité. Car c'est à la mairie de cette ville que nous avons obtenu le rendez-vous le plus rapide. Dans les autres localités contactées il fallait attendre jusqu'en janvier. 

Accueil aimable de la préposée à l'accueil et aux cartes d'identités. Intervention rapide, sauf que la photo  qui traînait depuis quelques temps dans un coin du  portefeuille ne semblait pas conforme. Le regard était légèrement, mais très légèrement, orienté sur le côté. Il fallait qu'il soit bien droit.  Alors, nous avons prestement remonté les Allées pour nous rendre chez le photographe à l'ouverture de 15 heures. La collaboratrice de Pierre-Alex Barcoïsbide a fait preuve de beaucoup de patience et de douceur  pour que nous prenions la bonne pose, sans bouger et sans sourire, sans paraitre non plus trop crispé, en regardant bien droit devant,  afin que le document soit dans les règles de l'art de l'administration. 

Ensuite, après un peu de tourisme jusqu'à Trois-Villes pour faire le tour du parc du château du comte de Tréville, le capitaine des mousquetaires, nous sommes repassés dans Mauléon à la tombée de la nuit. Des guirlandes de fêtes de fin d'années venaient de s'éclairer le long des rues commerçantes. Sur l'avenue des Allées, entre la mairie et le fronton, les arbres aux couleurs vives de l'automne, les feuilles ruisselantes de pluie, brillaient sous les lampadaires, offrant les plus belles décorations dignes de Noël. Et, sur le fronton, était projeté en rouge basque, "Bonne Année", "Urte Berri On" . Mauléon soigne son identité.

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Le château d'Andurain de Maytie, face à la mairie

Urte Berri On 

Bonne Année 

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Trois-Villes

Le village du capitaine des Mousquetaires du Roi, et du poète souletin Etxahun

Le château Elizabea, construit entre 1960 et 1963, par le comte de Tréville, capitaine des Mousquetaires du roi. François Mansart en aurait dessiné les plans

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Le fronton, derrière l'église, rend hommage au poète Etxahun

Le poète paysan, Etxahun-Iruri (1908-1979), est né et à vécu à Trois-Villes. On lui doit de nombreuses pastorales à succès et le célèbre Agur Xiberua, l'hymne de la Soule.

"Agur Xiberua" est une chanson emblématique, qui résume à elle seule les liens forts qui unissent les habitants de la plus petite province basque à leur terre, leurs racines ancestrales. C'est le poète Piarres Bordaçarre, dit "Etxahun Iruri", qui l'a composée en 1946.
Ce titre, chanté à l'origine a cappella, évoque l'exode de la jeunesse souletine, vers les grandes villes, et notamment Paris, en vue d'une vie meilleure ; ces jeunes y trouvent parfois un bon travail, une bonne situation, mais ne rêvent que de leurs montagnes, du Pic d'Orhy, en essuyant leurs larmes".

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