Jean Laplace a quitté ce monde. Nous avons également appris (avec beaucoup de retard) le décès de son cousin Camille Barbé qui résidait en Gironde. C'est une belle page de la vie de Navarrenx qui se tourne.
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Il était amoureux de Navarrenx et était passionné de montagne. Pour l'ancien horloger le temps s'est arrêté. Il s'est envolé vers les sommets éternels !
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Les obsèques de Jean Laplace auront lieu le vendredi 21 février, à 10 heures, en l'église de Navarrenx. Un dernier hommage peut lui être rendu au funérarium de Castetnau-Camblong.
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Jean LAPLACE, entouré de Jacques Pédehontaà, conseiller général, et Pierre Saint-Macary, correspondant de l'Eclair des Pyrénées. C'était en 2007.
Jean LAPLACE et Jean SARSIAT accueillant leur ami Francis MAGENTIES, conseiller régional et conseiller général, du Médoc (Pêche Chasse Nature et Tradition), lors de la fête du saumon de juillet 2007. Francis Magenties avait des attaches à Préchacq-Navarrenx (village de son épouse)
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"Les sorties du lundi"
Jean Laplace avait une passion pour la montagne. Chaque balade dans les Pyrénées était pour lui un émerveillement.
Toutes les semaines, avec quelques amis, il programmait une randonnée. C'était la "sortie du lundi". En septembre dernier il avait soufflé ses 89 bougies au plateau de Sanchèse (cirque de Lescun en vallée d'Aspe), ce qui donna lieu à une petite fête surprise préparée par ses amis.
Merci à Bernadette Nargassans et Jean-Yves Ache qui nous ont transmis ces belles photos de Jean à la montagne
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"Que la montagne est belle" : l'ultime hommage
La sortie de l'église. La famille et les amis forment une haie tandis qu'est diffusée la chanson de Jean Ferrat ("Que la montagne est belle")
Une foule d'amis et de connaissances qui entourait la famille, a rempli vendredi matin l'église St Germain où étaient célébrées les obsèques de Jean Laplace.
La cérémonie se clôtura par le chant béarnais "Boune May dou boun diu", repris en choeur par la nombreuse assistance, tandis qu'à l'extérieur, sur le parvis de l'église, pour l'ultime adieu avant le départ du corbillard, la chanson de Jean Ferrat, "Que la montagne est belle" salua la dépouille mortelle.
La cérémonie religieuse avait débuté par un très bel hommage de Marianne (la fille) et d'Alice et Paul (les petits-enfants) qui exprimèrent leur reconnaissance, leur admiration, et tout l'amour qu'ils portaient à leur père et grand-père. Jean était le pilier, le premier de cordée, l'homme cultivé et également source inépuisable d'anecdotes, le passeur de mémoire, l'ami fidèle, le bon vivant, celui qui aimait partager les choses simples de la vie comme le petit apéro en famille ou entre amis... Il portait une attention bienveillante à ses enfants/petits enfants qui étaient sa fierté. Et, en retour, sa petite famille le lui rendait bien.
Jean Laplace avait un attachement viscéral à sa ville et en était la mémoire vivante. Il avait gardé intacts, jusqu'à ses derniers jours, avec une étonnante précision, les dates, les noms, les évènements et péripéties, les anecdotes, du Navarrenx des années 50 jusqu'à nos jours. Souvent, ils glissait une pointe d'humour pour pimenter la discussion, mais sans jamais blesser personne. C'était toujours un plaisir de l'écouter.
Dans son homélie, l'abbé Sanche de Franssu qui officiait avec, à ses côtés, l'abbé Jean Casanave, orienta son homélie sur l'espérance, en cette année jubilaire 2025 qui, justement, est célébrée sur le thème de l'Espérance. L'espérance d'un ailleurs après la mort, "c'est un rêve ? une idée ?" questionna le prêtre. Il donna sa réponse : "Non, c'est une certitude, c'est quelque chose voulu par Dieu".
Après ces paroles d'espoir, l'officiant souligna la place qu'a tenu Jean Laplace sur cette terre, par ses engagements, ses attentions, sa générosité... Une vie bien remplie, ouverte aux autres.
Le chemin arrivé à son terme, "il est parti rejoindre Josette et Jean-Marc (1)", comme l'a dit, avec beaucoup d'émotion, Marianne.
J.S.
(1) son épouse et son fils
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Le mot de Jean Casanave
Depuis que j’ai appris le décès de Jean Laplace une formule trotte dans ma tête : « Le maître des horloges ». Par sa profession d’horloger installé devant sa fenêtre, Jean savait parfaitement que nul n’est le maître du temps. Le clic de chaque seconde renvoie celle-ci irrémédiablement dans un passé définitif, hors de portée. Le croyant sait, toutefois, qu’il n’a pas besoin d’aiguille et de cadran car il est déjà dans l’éternité, dans le temps complet : Passé, présent et futur confondus dans la même seconde.
Correspondant de presse, il accumulait la mémoire écrite et visuelle de la cité de Navarrenx et au-delà. Artisan des mots et des photos, il rendait possible un avenir car demain n’existe qu’appuyé sur hier. Quand il entend « mémoire », le chrétien se souvient de « faites ceci en mémoire de moi ». Cette mémoire là n’est pas un simple souvenir mais cadeau d’une vie qui a atteint les sommets de l’éternité. Qu’il en soit ainsi pour Jean le montagnard.
Jean Casanave
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Camille Barbé est également parti
C'est une info passée inaperçue à Navarrenx.
On apprend, avec beaucoup de retard, le décès, à l'âge de 85 ans, de Camille Barbé, survenu en juillet 2022, 6 mois après son épouse Maguy, à Villenave-d'Ornon où il habitait. Il était le cousin germain de Jean Laplace.
Dans les années 60 Camille fut le correspondant de Sud-Ouest à Navarrenx, puis, devenu journaliste, l'agence SO de Mourenx lui fut confiée. Ensuite il rejoignit la rédaction départementale de Pau, et termina sa carrière à un poste de responsabilité au siège du journal à Bordeaux.
Ses reportages d'investigation menés avec rigueur, ses comptes rendus de faits de société ou de sport écrits dans un style dont la qualité et l'originalité le distinguait des autres rédacteurs, ses billets toujours bien troussés, étaient une référence au journal de la rue de Cheverus.
Personnellement je lui dois beaucoup dans l'apprentissage du métier et j'ai eu la chance de débuter à ses côtés à l'agence de Mourenx et sur le complexe de Lacq en plein essor. La meilleure des écoles.
On a peu revu Camille Barbé à Navarrenx où il passait en coup de vent. Mais il était toujours propriétaire de l'immeuble Barbé, sa maison familiale. Ses parents tenait le café Barbé (aujourd'hui le café-bar Le Canon) qui donne sur la place des Casernes (à côté de la librairie-journaux Récapet) tandis qu'à l'arrière, côté rue qui débouche au foirail, il y a le local qui fut l'atelier de sellerie/tapisserie de Jules Barbé, le père de Camille.
Aves les départs de Jean Laplace et de Camille Barbé, c'est une belle page de la vie de Navarrenx qui se tourne. Nous gardons précieusement le souvenir.
J.S.
"La vie est un beau collage de moments et de souvenirs inestimables qui, une fois assemblés, créent un chef-d'oeuvre unique et précieux".