Le lendemain de la féria d'Orthez, l'église Saint Pierre brillait de tous ses éclats pour accueillir la cérémonie des voeux définitifs de soeur Claire-Benoît de la Miséricorde dans l'ordre des "soeurs pauvres de Sainte Claire".
En cette période où les vocations se font rares, ce type de manifestation prend un caractère exceptionnel que la communauté des Clarisses et la paroisse d'Orthez ont voulu largement ouvrir au public. Pour des raisons de capacité d'accueil et de solennité, l'église Saint Pierre a été préférée à la petite chapelle du monastère de la rue Saint Gilles.
En présence d'une assistance nombreuse, monseigneur Marc Aillet, évêque de Bayonne, présida la célébration entouré d'une quinzaine de prêtres et diacres, et
de trois frères fransiscains. Les 16 clarisses du couvent d'Orthez participaient à la cérémonie animée par la chorale paroissiale sous la direction de Sophie Mialocq, avec un accompagnement à l'orgue, à la guitare et à la cithare.
Soeur Claire-Benoît a franchi le pas entourée de toute sa famille originaire de Strasbourg et également d'une vingtaine de membres de l'ordre des franciscains séculiers (mouvement de laïcs) venus d'Alsace et au sein duquel la religieuse s'était longtemps engagée parallèlement à ses activités professionnelles dans l'enseignement et dans le social, avant de prendre le voile.
Mgr Aillet dans son homélie souligna ce que cet engagement représentait dans le monde d'aujourd'hui. Il souligna "le contraste entre les fêtes de Bayonne qui venaient de s'ouvrir, avec les débordements auxquels elle peuvent aussi donner lieu (à côté de beaucoup de bonnes choses d'ailleurs) et la cérémonie qui se vivait à saint Pierre.". Il a alors développé son intervention sur le thème "de cette foule nocturne qui titubait, qui exprimait une soif et n'était pas complètement désaltérée, et les soeurs qui étaient là montrant qu'elles avaient trouvé la source de l'eau vive". Et il a conclu en disant "qu'il était important pour ceux qui témoignent d'avoir trouvé la source de la partager avec les autres."
Après 3 ans de noviciat et 3 ans de voeux temporaires, soeur Claire-Benoît est maintenant définitivement engagée. Elle fait partie, avec soeur Marie-Reine (une congolaise qui a prononcé ses voeux l'an dernier) et avec la cadette Claire-Marie, des trois plus jeunes des 16 religieuses du monastère des Clarisses dont la tranche d'âge s'échelonne entre 36 et 103 ans.
Jean Sarsiat
Soeur Claire-Benoît se prosterne "en signe d'abandon total à Dieu"
Soeur Claire-Benoît prononce ses voeux entre les mains de la mère supérieure Marie-Cécile
La signature, sur l'autel, de l'acte officiel
La bénédiction de l'alliance par Mgr l'évêque
La mère supérieure passe l'alliance au doigt de soeur Claire-Benoît