Le colonel honoraire de gendarmerie, Henri Cestari, a remis les insignes de la croix de chevalier de la légion d'honneur à Annie Lacazedieu.
Lire dans le journal Sud-Ouest :
http://www.sudouest.fr/2015/11/09/annie-lacazedieu-a-ete-distinguee-2179721-4049.php
Bonnut le 7 novembre 2015
Madame Annie LACAZEDIEU
Chers amis, bonjour à tous et bienvenue à BONNUT.
C’est aujourd’hui un privilège et un honneur mais aussi un très grand plaisir pour moi que de remettre en ce jour à Madame Annie LACAZEDIEU, les insignes de Chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
La Légion d’Honneur est la plus haute distinction honorifique française depuis sa création par Napoléon Bonaparte en 1802 alors qu’il n’était encore que Premier Consul de la Première République. Et depuis plus de deux siècles, elle vient récompenser les mérites éminents aussi bien civils que militaires rendus à la nation. L’attribution à Madame Annie LACAZEDIEU de cette prestigieuse décoration qui n’est accordée qu’au terme d’un processus hautement sélectif a été arrêtée par le Président de la République , il a décidé de conférer à Madame Annie LACAZEDIEU cette distinction exceptionnelle.
La remise des insignes de la Légion d’Honneur répond à un protocole précis qui passe notamment par un rappel de la carrière du récipiendaire. J’avoue que dans le cas de Madame Annie LACAZEDIEU la tâche n’est pas facile, tant son brillant parcours a été riche, prolifique même, et en permanence empreint de dévouement au service des autres.
Résumer votre trajectoire d’exception relève, Madame, d’un exercice difficile auquel je vais néanmoins tenter de m’atteler.
Née le 10 août 1947 à Saint OUEN département de la Seine et Oise , Annie PRIOU est la troisième d'une famille de 4 filles.
Au cours de sa jeunesse heureuse auprès de sa famille, très tôt, Annie a parcourue les montagnes et a développé un goût de plus en plus vif pour la randonnée et les sciences de la terre au sens large.
Elle débute sa formation d'enseignante dans la région parisienne.
De 1967 à 1971, Annie est élève professeur stagiaire à l’École Normale Supérieure de Fontenay aux Roses, elle passe sa licence, sa maîtrise et un DEA de géologie structurale, à l'Université PARIS VI
En 1971 elle passe l' Agrégation de Sciences naturelles, option Sciences de la Terre, et en 1974 un Doctorat de spécialité en géologie structurale à l' Université Paul Sabatier de TOULOUSE
Son parcours personnel l’amène en 1972 en Béarn.
De 1972 à 1984 Annie est Professeur agrégé de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) au Lycée et collège Gaston Fébus d'ORTHEZ et également Conseillère pédagogique, puis à partir de 1984 jusqu'en 2004 : Inspecteur d’Académie, Inspecteur Pédagogique Régional (IA IPR) dans l’académie de BORDEAUX.
Pendant cette période elle effectue des Missions à l’étranger en sa qualité d’ Inspecteur d’Académie
- Mission au Gabon à LIBREVILLE
-Missions au Maroc à RABAT
-Missions en Espagne à BARCELONNE et MADRID
En octobre 2005 après 38 ans de bons et loyaux services au sein de l’Éducation Nationale Annie LACAZEDIEU est admise à faire valoir ses droits à la retraite.
Son parcours professionnel exceptionnel a été récompensé par la remise de décorations reçues au titre du Ministère de l' Éducation Nationale :
Annie est Officier dans L'Ordre des Palmes Académiques depuis 1993
et Officier dans L'Ordre National du Mérite depuis 1998
Une page est tournée; mais une autre s'ouvre ou plutôt continue, car depuis l'année 2000 Annie, s'est engagée dans le cadre du bénévolat associatif au sein de l’association GéolVal.
Cette association a pour but d’aider à la découverte géologique des vallées pyrénéennes
Ainsi entre 1998 et 2003, l’association a conçu puis réalisé en vallée d’Aspe la ROUTE GEOLOGIQUE TRANSPYRENEENNE (RGTP), parcours transfrontalier équipé de panneaux montrant la géologie « sur le terrain », expliquant des paysages remarquables, mettant en relief le patrimoine géologique du territoire.
Membre de l’association GéolVal depuis 2000, présidente depuis 2008, Annie Lacazedieu y développe les activités permettant de faire comprendre en quoi la géologie se place au carrefour de nombreux sujets transversaux, actuellement en débat dans la société civile et au-delà.
· Géologie et ressources naturelles : ressources en eau, ressources énergétiques, mines et carrières
· Géologie et environnement : aménagement de sites, zones humides et inondables…
· Géologie et territoires : lecture de paysages, occupation de l’espace
· Géologie et agriculture : sols et terrasses alluviales
· Géologie et patrimoine bâti : matériaux de construction, ouvrages d’art
· Géologie et climat global : Climat du passé et glaciations
Parmi les réalisations conduites par Annie Lacazedieu: nous pouvons citer :
Les Activités de Géotourisme en vallée d’Aspe, avec
La Réalisation de randonnées de géo tourisme DEPÜIS 2008 ; puis, au cours des saisons estivales depuis 2011, en partenariat avec l’Office de Tourisme de la vallée
La Réalisation de sessions de formation pour les accompagnateurs en montagne
o La Présentation de la route géologique aux élus et aux professionnels de la montagne de la vallée
o L'organisation d'une Fête de la Science à BEDOUS avec 3 jours d'exposition au collège et d'activités de géosciences pour les enfants de la vallée
Les Excursions pour public scolaire (élèves de collèges et de lycées)
Annie Lacazedieu et les géologues de Géolval préparent l’itinéraire et proposent aux enseignants diverses activités pour les élèves. Ils expliquent en particulier en quoi consiste le travail du géologue sur le terrain et sont amenés à répondre à de nombreuses questions des adolescents sur les métiers autour des géosciences.
La Réalisation de cours à l'Université du Temps Libre d'Aquitaine, de conférences ouvertes à tout public, en Pyrénées atlantiques et au-delà.
Quelques conférences conduites par Annie Lacazedieu
o Pourquoi y a-t-il des montagnes sur cette planète ? (à Bedous et Pau)
o Pourquoi arrose-t-on le maïs en été ? ( à PAU, Oloron, Aix en Provence)
o Orthez et Bonnut il y a 13 millions d’années et depuis ? (à Orthez et à Bonnut )
o Les terres fertiles et le maïs (à Pau, Toulouse, Mantes ),
o Il y a 2 millions d’années, coup de froid sur les Pyrénées (à Accous et Pau)
o La géostratégie de la bataille d'Orthez à Bonnut
o Les climats passés en Aquitaine et au dela (à l'Université de Pau et Pays de l'Adour, dans le cadre de la COP 21)
En cette année de Conférence mondiale sur le Climat (COP21) qui se tiendra à Paris en décembre , Annie LACAZEDIEU, Présidente de Géolval et les membres de son association continuent inlassablement à mobiliser toute leur énergie pour coller au plus près des enjeux de notre société : par leurs actions, ils se proposent d'aborder les débats environnementaux actuels avec objectivité et ouverture, de façon systémique, en évitant la désignation d'un éternel coupable.
Mais la carrière professionnelle et le bénévolat associatif ne sont pas tout.
Vous avez fondé une famille en épousant Jean LACAZEDIEU de Bonnut en 1970 ; de cette union sont nés 4 enfants et aujourd'hui, vous avez le bonheur d'avoir 7 petits enfants.
C'est à Bonnut, en particulier grâce à Jean et à son activité agronomique et agricole, que vous avez renforcé et élargi ce goût pour une approche concrète des Sciences naturelles.
Jean, Guillaume, Marc, Étienne, Pierre, Carla, Paul, Louis, Antonin, Luc, Oscar et Alix
Vous pouvez être fiers de votre Épouse, de votre Mère et Grand-mère .
Vous l’avez compris, tout ce que je viens de rappeler fait de Madame Annie LACAZEDIEU une personnalité d’exception ; une personnalité hors du commun qui doit être un exemple pour chacun d’entre nous.
C’est pour toutes ces raisons, Madame Annie LACAZEDIEU, que le Président de la république a décidé de vous décerner cette haute distinction, ô combien méritée.
Madame Annie LACAZEDIEU, au nom du Président de la République, et en vertu des pouvoir qui nous sont conférés, nous vous faisons Chevalier de la Légion d’Honneur.
Colonel Honoraire de Gendarmerie
Henri CESTARI
Président du Comité d'Orthez
de la SMLH
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Mon Colonel, Mesdames et Messieurs les élus, Chers amis,
C’est avec joie et fierté que je viens de recevoir de vos mains, Mon Colonel, les insignes de la Légion d’Honneur. Je mesure à sa juste valeur la portée de cette distinction, d’autant qu’en ma personne, elle honore l’association dont je suis l’actuelle présidente, Géolval « association de géologie et de découverte du patrimoine naturel », comme le mentionne le Journal officiel de la république Française.
Tous mes remerciements mon Colonel pour m’avoir suggéré cette candidature et pour l’avoir portée !
Ainsi, c’est en géologue que je me prépose de remonter le fil du temps pour voir comment Géolval et moi en sommes arrivés là. Rassurez-vous, je ne compte pas m’enfoncer dans les profondeurs du temps géologique !
1 / Merci et Bravo tout d’abord aux audacieux qui sont à l’origine de l’association Géolval : en 1996, Jean Paul Richert, expert géologue structuraliste chez Elf à Pau, part en retraite avec la ferme intention de ne pas arrêter pour autant ses activités de terrain dans les Pyrénées qu’il connaît si bien pour y avoir fait sa thèse de 3ème cycle et ensuite pour y avoir conduit de nombreux stagiaires professionnels. Il fonde alors l’année suivante l’association loi de 1901 « GéolVal » avec un groupe d’amis géologues et non géologues. Ayant choisi de placer leur culture et leur expérience au service du public, ils imaginent et construisent le projet de « Route géologique TransPyrénéenne », équipement scientifique transfrontalier installé en bord de route ouvert à toute personne curieuse de connaitre l’environnement montagnard et sa génèse.
La réalisation de cet ouvrage de communication scientifique a occupé Géolval pendant plus de 10 ans et a requis des trésors d’ingéniosité, d’imagination et de ténacité : choisir les sites remarquables, s’attaquer au foncier et au réglementaire en bord de route… définir les caractéristiques techniques, imaginer infographie et iconographie, employer un langage scientifique rigoureux, bilingue et accessible à tous, prévoir assurance entretien et maintenance…(c’est avec émotion que j’évoque la mémoire d’Hubert Grimaud, notre merveilleux trésorier trop tôt disparu, sans qui toutes ces démarches auraient été plus complexes encore !)
De nombreux partenariats ont été initiés puis renforcés au cours de ce parcours : collectivités territoriales en France puis en Espagne, fonds Européens, entreprises, associations.
La RGTP a été inaugurée en 2008 lors d’une importante manifestation transfrontalière, en présence de nombreux élus et décideurs. C’est la première Route géologique d’importance réalisée en Europe ; elle est une référence pour les projets actuels de valorisation du patrimoine géologique par le géotourisme, en France et au-delà.
A vous tous les pionniers, Pauli, Jean, Pierre, Jacques, Yves, Grun…., à nouveau BRAVO et MERCI !
2 / C’est dans cette dynamique, lors de l’inauguration des premiers sites installés que je me suis rapprochée de Géolval. En tant qu’Inspecteur Pédagogique, géologue de formation, j’ai apprécié la valeur scientifique des panneaux RGTP et l’originalité des excursions organisées par GéolVal. Ainsi, les professeurs de Sciences naturelles ont-ils été incités se rapprocher de l’association et à assurer pour leurs classes des études de terrain sur le parcours de le RGTP.
Puis, en 2005, à l’occasion de la publication de la carte géologique « Laruns-Somport », j’ai proposé une action conjointe réunissant BRGM, Collectivités territoriales Education Nationale, GEOLVAL, AGSO, APBG, « Faites de la géologie dans le vallon de Bedous » avec exposition des panneaux et échantillons des collections Géolval, conférences, excursions. Le succès de cette manifestation portée par GéolVal a montré que le rapprochement d’acteurs variés à objectifs apparemment disparates peut conduire à la réussite.
Depuis, avec Géolval, nous avons poursuivi dans cette voie de l’ouverture : ouverture de notre association vers d’autres acteurs du territoire et ouverture de nos interventions vers d’autres domaines que la géologie « académique »………, comme vous l’avez mentionné mon Colonel. La réussite n’est jamais l’œuvre d’une seule personne, elle est celle d’un groupe ! le groupe que nous constituons à Géolval bien sur mais aussi le groupe Géolval et ses partenaires ou interlocuteurs les plus fidèles :
Collèges (Bedous) lycées (St J Perse, Barthou) et Universités (Pau, Bordeaux, Toulouse, Saragosse),
Collectivités territoriales et élus : Mesdames et messieurs les maires d’Orthez, de Bonnut, de Sallespisse, d’Oloron, de Bedous et d’Accous, CCPO, CCVA,
Entreprises : Total, Schlumberger, Ets Daniel…
Associations : en France : AGSO, APBG, CapTerre, Lacq Odyssée, Trait d’Union, Partage et Culture, CPIE, Ecocène, Minéraux et Fossiles……,
en Espagne : Geoembiante ; Geopark de Zumaia et du Sobarbe
A vous tous nos partenaires, au nom de Géolval, mes remerciements et mes souhaits de projets originaux et innovants développés et renforcés dans notre territoire grâce à notre regroupement.
3 / Je m’enfonce plus loin dans le temps….
C’est grâce au Professeur Michel Durand Delga, mon maitre récemment disparu que je suis devenue géologue de terrain dans les années 70. Sur le terrain, grâce à sa clairvoyance et à sa rigueur d’esprit, j’ai saisi l’importance des faits, le rôle du doute, les mérites de la confrontation bien conduite, bref, les bases fondamentales d’une démarche scientifique.
Ainsi, Professeur de sciences naturelles dans les années 70/80 au lycée d’Orthez, après être parvenue à convaincre le chef d’établissement et les parents que, si c’était possible, oui, ils marcheraient, non, .personne ne se perdrait..., j’ai pu conduire mes élèves sur le terrain pour y observer roches et paysages, sites des villages et matériaux de constructions….. Nous partions à pied, pour la journée entière étudier ces argiles à galets ocres et ces sables fauves que m’avait appris à connaitre Gérard Thomas, professeur de géologie à l’UPPA qui vécut à Sallespisse. Que sa mémoire soit honorée pour m’avoir initiée à cette approche de la géologie !
Puis, devenue cadre dans l’éducation nationale mais toujours géologue, j’avais réalisé quelques opérations destinées à réunir des faits, opérations audacieuses voire apparemment irréalistes comme se plaisent à le faire certains géologues…dont nous, géolvaliens ! Les plus improbables ont été rendues possibles par des coopérations.
Je citerai en premier la brochure pédagogique « Limite Crétacé paléocène sur la cote basque » réalisée grâce à une coopération entre professeurs de lycées (Bernadette s’en souviendra et comme moi, pensera à M. BOST), Université de Toulouse et Laboratoire de micropaléontologie de TOTAL M.Seyve. Publiée en 1996 par le CRDP de Bordeaux, cette brochure documente et illustre « La notion de crise biologique et géologique », sujet nouvellement inscrit au programme des classes de terminale S.
Puis, le prélèvement d’échantillons de roches sur 4 sites précis des falaises des plages de Bidart, avec l’autorisation et la coopération de la mairie de Bidart et sous le contrôle des universitaires et du conservatoire du littoral.
Enfin leur tri et leur envoi à tous les lycées de France de façon à fournir à l’ensemble des élèves du matériel de qualité permettant de préparer les TP du baccalauréat.
Ce prélèvement sous contrôle a ainsi évité un « pillage » des sites par d’indélicats personnages ; il se place clairement dans l’objectif de valorisation et de protection du patrimoine géologique qui habite notre association Géolval.
Dans le même objectif en 2005, en relation avec un nouveau sujet inscrit au programme des classes de terminale « Les climats du Passé », la coopération avec Madame Frédérique EYNAUD, du laboratoire EPOC de l’université de Bordeaux1 a abouti à l’envoi à tous les lycées de France de sédiments dragués en mer lors de campagnes du navire océanographique Marion Dufresne, toujours pour réaliser des TP d’observation comparative.
MERCI à tous les scientifiques qui ont coopéré aux opérations de terrain et à la rédaction des documents scientifiques d’accompagnement !
MERCI à Messieurs les Proviseurs, les gestionnaires et à MMr les Recteurs qui, après quelque doutes, ont autorisé, soutenu, trouvé les budgets, bref rendu l’improbable possible !
4/ Mais revenons en ce début de 21e siècle et même allons vers le futur :
Qu’apportent les géologues aux débats actuels sur la Terre, son environnement, notre place et notre impact sur cette planète ?
Les géologues apportent leur connaissance des climats du passé ; ils apportent leur agilité à se mouvoir dans différentes échelles de temps : le temps long par ex la crise biologique globale de - 65 ma (dino) enregistrée dans les roches de Bidart, le temps court par ex les sédiments océaniques sub actuels 20000 ans en tant qu’archives du climat. Ils apportent la spécificité de géosciences au sein des sciences expérimentales : si on excepte « Retour vers le futur » et autres fictions, nul ne peut remonter le temps ! nul ne peut reproduire la durée de phénomènes géologiques naturels ni les conditions dans lesquelles ils se sont déroulés ! Dès lors, le géologue qui cherche à expliquer un phénomène passé échafaude des hypothèses ; mais il est empêché de s’appuyer sur des expériences pour les consolider. En outre, le géologue s’appuie sur des théories et sur des mesures indirectes pour explorer la planète et son fonctionnement actuel ou passé : si on excepte Jules Verne, nul n’ira avant longtemps au centre de la terre pour y mesurer la température ! et pourtant les géologues énoncent des températures.
Au final, dans la communauté des géologues, qu’ils soient universitaires ou industriels, plus encore qu’ailleurs en Sciences, le doute scientifique est la règle de conduite absolue, la théorie ou la certitude sont provisoires ; elles s’affinent peu à peu. Elles sont en permanence soumises au contrôle de faits nouveaux acquis grâce aux innovations technologiques.
D’où l’incompréhension fréquente entre la communauté des géologues et la société civile, les premiers raisonnant en probabilité, interdépendance, corrélations probables, les second exigeant d’emblée une certitude, une réponse définitive et univoque de type « un phénomène, une cause, voire un coupable…NOUS ? ». Cette incompréhension révèle un fossé culturel qui en devient préoccupant pour conduire sereinement des débats sur l’avenir de notre planète en relation avec le changement climatique.
Ces réflexions à propos du statut des géosciences renforcent ma fierté de voir GéolVal, association de géologues, ainsi distinguée !
Au nom de l’association, je rêve – comme j’avais rêvé au Rectorat lors des réunions de l’action culturelle –je rêve qu’en France, les sciences soient enfin considérées comme un domaine de la Culture. Ainsi, je me félicite que, sur notre territoire, s’ouvre bientôt le Centre Culturel Multimedia de Mourenx au sein duquel sera intégré le centre culturel scientifique et industriel Sud Aquitain, ce qui est une grande première en France !
Messieurs les élus, Monsieur le Président de la Communauté de commune, si vous le jugez bon, Géolval pourra y réaliser des ateliers autour des géosciences.
Je souhaiterais terminer par ce qui m’est le plus cher et le plus précieux, ma famille.
Une pensée d’abord pour mes parents qui ont poussé leurs 4 filles vers des études scientifiques ; …. un souvenir nostalgique pour les discussions scientifiques que nous tenions mon père et moi, pratiquement jusqu’à sa disparition.
Jean merci pour m’avoir toujours incitée à aller de l’avant, pour m’avoir soutenue lorsque je suis devenue « cadre itinérant » pour l’Education nationale…, pour avoir partagé mes indignations lorsque, les media - voire même l’un ou l’autre de nos décideurs- aborde un sujet de sciences appliqués (en agronomie, en biologie, en énergétique) selon une approche totalement abstraite ou naïve.
Mes enfants, merci d’avoir supporté avec une patience relative les enthousiasmes géologiques de votre mère lors de nos randonnées et même lors des repas de famille… et merci à mes petits enfants de m’accompagner pour casser et ramasser des cailloux !
Merci à tous, que vive Géolval, que vive la géologie placée au service des hommes, que vive la Science pour ce qu’elle apporte de progrès.