La Heste deu milhoc (la fête du maïs) qui, l'an dernier, fut annulée en raison des fortes pluies, a été, cette année, pour sa vingtième édition, inondée de soleil. Un magnifique soleil qui a fait briller de tous leurs éclats les épis de maïs, cet "or vert" qui a révolutionné, il y a 50 ans, le monde agricole.
A Laàs on a du "pétrole" mais aussi des idées. Jacques Pédehontaà a érigé son village en principauté, les animations sortent des sentiers battus pour mieux surprendre. La fête du maïs 2019 a été belle et originale. Ce fut un agréable moment de détente, de défi (avec les olympiades), mais on assista aussi, et surtout, à des démonstrations pédagogiques pour montrer comment on cultivait la terre à maïs il y a 50 ans, avec ensuite la déclinaison des grandes étapes des évolutions et révolutions mécaniques. Autrefois, c'était les boeufs ou les vaches qui tiraient la charrue, les disques et la herse, avec, devant, une personne l'aiguillon, à la main, pour guider l'attelage, et, à l'arrière, une autre personne pour tenir l'engin et le retourner lorsqu'on était arrivé au bout du sillon.
Nombreux sont venus à cette fête, en famille. On a pu constater une présence de jeunes et notamment d'enfants plus importante qu'auparavant. Ce fut pour eux l'occasion de découvrir le métier de paysans d'autrefois autrement qu'à travers les cartes postales. La fête du maïs est, grâce à son programme attractif, un gisement qui n'est pas prêt de se tarir. C'est une source d'inspiration et de création pour la Principauté et qui rejaillit sur tout le Béarn des gaves et le pays basque voisin !
J.S.
La béarnaise en vedette
"Des vaches écologiques"
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Les Salers invitées d'honneur
La robe couleur acajou, le poil long et frisé, la "Salers" tire ses origines de la nuit des temps. Cette race rustique née dans les hauts plateaux d'Auvergne, doit son nom au village médiéval de Saler.
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Les Casta reviennent de loin
La vache Casta porte son nom en référence à sa couleur châtaigne (Castagne en occitan). Elle est à 100% ariégeoise, Saint-Girons en est le fief. Un programme de sauvegarde de cette race, menacée de disparition, a été lancé. A Laàs on a pu voir une imposante et puissante paire de boeuf qui tirait la charrue comme il y a 50 ans !
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Les Blondes d'Aquitaine étaient également là
Un peu à l'écart, en bordure du champ de maïs, les belles Blondes d'Aquitaine, qui, depuis les années 70, ont fait, massivement, leur apparition dans les élevages des vallées des gaves, ont discrètement assisté à cette fête du maïs et ont découvert le dur labeur, à notamment tirer la charrue, de leurs consoeurs des races anciennes, qui les ont précédées dans les étables des fermes.
Le ramassage du maïs à la main
Les tacteurs d'il y a 40/50 ans
Les Olympiades du maïs
Un nouveau livre présenté au stand de la Vache béarnaise
La fête du maïs, c'est aussi le défilé du dimanche matin. Voir archives (2017) : http://www.paysdesgaves.com/2017/10/laas.html