Au pied du Belvédère, s'étale la ville-nouvelle. Un remarquable point de vue même si, au premier plan, deux têtes dépassent
Courant décembre, sur les hauteurs de Mourenx, un bataillon d'employés municipaux a été dépêché pour procéder, sur une journée, à un nettoyage en règle des bâtiments de l'ancien restaurant le Belvédère qui tombe en ruine. Renseignements pris, cette opération avait pour objet de permettre d'accueillir des décors factices, pour donner une nouvelle vie à cet ancien haut lieu de la ville-nouvelle, l'espace du tournage d'un film.
Il s'agit du long métrage, "La famille Wolberg", écrit et réalisé par Axelle Ropert qui est notamment connue pour être la co-scénariste de "La France" de Serge Bozon.
Premiers coups de manivelle début janvier 2009. Plus de 200 figurants ont déjà été sélectionnés sur le secteur de Mourenx.
Ce film est un drame psychologique qui raconte l'histoire d'une jeune fille, Delphine, qui désire, pour ses 18 ans, "le plus bel anniversaire de sa vie". C'est ce qu'elle a demandé à ses parents. Au fur et à mesure que la date approche, la pression monte dans cette famille apparemment idéale. Surviennent une succession de mésaventures sur le ton de la comédie.
Père...et maire de Mourenx
Léopoldine Serre joue le rôle de la jeune fille. L'acteur comique belge, Francis Damiens (connu pour ses caméras cachées sous le nom de François l'Embrouille) est le père, et Valérie Benguigui est la mère modèle. Le Suisse Jean-Luc Bideau et Valentin Vigourt sont également à l'affiche.
C'est au Belvédère que se dérouleront les principales scènes de cet étonnant et détonant anniversaire. Mourenx y tiendra une place importante. Le nom de la ville nouvelle sera même mentionné et le maire entrera en scène puisque dans le scénario, le chef de famille, Simon Welberg (François Damiens), est le premier magistrat.
Sortie en salle prévue pour septembre 2009.
Dernière minute : Après avoir tourné en Bourgogne, en décembre, l'équipe du film est sur place en Béarn, tout particulièrement sur Mourenx, depuis le 6 janvier et restera jusqu'à la fin du mois. Lundi 12 janvier débutent les prises de vues, en nocturne, au Belvédère. Le film bénéficie de l'aide du Conseil Régional d'Aquitaine.
Au fond les usines de Noguères et Pardies
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Un "chef d'oeuvre" en péril
L'automne dernier, nous rendant dans les vignes de Monein en pleine période des vendanges, nous avons fait étape au Belvédère de Mourenx.
Du haut de promontoire, desservi par une route confortable et qui bénéficie d'une vaste parking, s'offre une vue imprenable sur 360°. Une vue sur la ville-nouvelle et les cheminées des usines ; une vue sur la chaîne des Pyrénées avec une table d'orientation sous les yeux ; une vue sur les forêts versant sud (vers Vielleségure) survolées, à certaines heures de la journée, par des centaines de palombes qui y séjournent.
Au sommet de ce site très justement baptisé le Belvédère, est construit le célèbre restaurant du même nom.
Ou plutôt ce qui était le restaurant. Aujourd'hui, dans l'attente d'un repreneur, il est en ruine, envahi par la végétation...
Nous avons rencontré sur place un vieux couple venu des Landes (des ex-mourenxois) qui, tous les ans, monte au Belvédère comme on se rend à un pélerinage : "Dire qu'autrefois, ici, nous étions si bien accueillis par le regretté André Lachèze. un homme au caractère bien trempé mais quel bon cuisinier il fut !"
Il paraît aussi, que le général de Gaulle, en visite officielle sur le complexe naissant, se rendit au Belvédère, chaussa ses lunettes, contempla la ville nouvelle, et demanda : "Mais où sont les commerces ?"
Ce restaurant fut également, à une époque, transformé en discothèque. Mais le site ne parvint pas à retrouver son lustre d'antan. Depuis le début des années 2000 le batiment est à l'abandon, dans un état de délabrement avancé. Récemment, un entrepreneur voulait s'en rendre acquéreur pour y construire des appartement de standing. Le projet n'a pas abouti. La ville qui est propriétaire des lieux aurait d'autres pistes en vue.
La table d'orientation donne toujours de précieuses informations sur les principaux pics de la chaîne des Pyrénées. Retapée elle contraste avec le bâtiment à l'abandon