Le 30 mars dernier, ils étaient une vingtaine de personnes autour de René Ricarrère pour lancer le collectif "LGV-ORTHEZ-OUI". Après la réunion qui s'est tenue à Mauléon, le 17 avril, ils étaient 60. Puis l'information a rapidement circulé, les journaux en ont fait des têtes de pages, le blog lgv-orthez-oui.com a été judicieusement alimenté, tant et si bien que le nombre d'adhérents est rapidement monté à plus de 200.
Après la réunion publique qui s'est tenue chez Rey, à Araujuzon, la veille du "8 mai", un nouveau cap a été franchi. Le collectif n'est pas loin d'atteindre les 300 membres. Et ce n'est pas fini. Du côté du complexe de Lacq des chefs d'entreprises se mobilisent et une réunion devrait se tenir, fin mai, à Lacq ou à Artix. D'autres réunions auront lieu à Baudreix, à Orthez....
A la tête du collectif qu'il a impulsé, René Ricarrère continue à étayer le dossier, à multiplier les contacts en haut lieu. Un travail de fond est engagé. Une pétition va être lancée. Les communes et communautés de communes sont invitées à délibérer. Elles peuvent trouver un modèle de délibération , à la fin de ce reportage et sur le site : www.lgv-orthez-oui.com
La mobilisation s'intensifie, pour que le bassin ferroviaire, "bassin de vie et bassin d'emploi", Dax-Pau par Puyoo, Orthez et Artix, soit bien pris en compte dans le tracé de la future LGV.
Un public nombreux a participé à la réunion, au café-restaurant Rey, à Araujuzon
La réunion d'Araujuzon à laquelle participaient, notamment, bon nombre d'élus des cantons de Navarrenx et Sauveterre
De gauche à droite, lors de la réunion d'Araujuzon : Denise Saint-Pé, conseiller général de Sauveterre-de-Béarn ; René Ricarrèren, conseiller régional d'Aquitaine; Jean-Claude Larco, maire d'Araujuzon; Jacques Pédehontaa, conseiller général de Navarrenx
"PRETS A AGIR ET A REAGIR"
Après l'introduction de Jean-Claude Larco, les interventions de Denise Saint-Pé et Jacques Pédenontaa qui ont situé les enjeux économiques, humains et environnementaux de la future LGV, René Ricarrère fit un long exposé de la situation et insista sur deux paramètres :
- L'aménagement de la ligne existante coûterait trois fois moins cher que la création d'une ligne nouvelle (800 millions d'Euros contre 2 milliards et demi) ; l'économie réalisée pourrait être utilisé pour le désenclavement routier de la soule et du Béarn.
-Il faut certes tenir compte du temps de transport mais aussi du temps d'accès à la gare LGV. S'il n'y a plus de gare TGV à Orthez il faudra aller à Pau, Mont-de-Marsan ou Bayonne...
Le conseiller régional développa également l'aspect "dynamisation de l'économie et création d'emplois" qu'entraînerait la création d'une gare LGV, sans oublier de souligner les énormes problèmes au niveau de l'environnement que provoquerait la création d'une nouvelle ligne.
Jean Labour, maire de Sauveterre-de-Béarn et président de la Communauté de Communes, entouré de plusieurs élus de son canton, se déclara convaincu de la bonne cause défendue par le collectif LGV-ORTHEZ-OUI et posa la question: "On est prêt à vous suivre ! Qu'attendez-vous de nous ?"
Il lui fut répondu que, dans un premier temps, les communes et communautés de communes sont invitées à voter une délibération et que les soutiens par mails ou par courrier (voir le site www.lgv-orthez-oui.com ) sont les bienvenus.
Louis Costemalle, maire de Gurs déclara "qu'il ne fallait pas hésiter à monter au créneau" pour exiger l'aménagement de la ligne existante et suggéra également d' alerter le ministère de l'environnement. Il invita tous ses collègues à se manifester à travers une délibération et à relayer l'information par le biais des bulletins municipaux.
D'autres intervenants proposèrent de faire circuler une pétition, et se déclarèrent disponibles pour mener "ce combat qui est noble et juste".
Denise Saint-Pé félicita René Ricarrère pour "son travail de fond, sa ténacité et son sérieux". Jacques Pédehontaa informa l'assistance que Jean Eschbash, qui dirige l'Hôtel du Commerce de Navarrenx et qui est président des Logis de France des Pyrénées-Atlantiques, et Jérôme Récapet, président de l'Office de commerce de Béarn et Soule, adhéraient sans réserve au collectif mais ne purent assister à cette réunion étant retenus par leurs activités professionnelles.
Lors du vin d'honneur agrémenté de gâteaux maison, qui suivit la réunion, on continua à parler de la future LGV. "Il nous faut agir et réagir, soyons mobilisés" lança un jeune socio-professionnel. Les responsables d'activités liées au tourisme ont également tout à gagner d'une gare LGV à Orthez. Ils sont prêts à monter en première ligne.
Les participants à la réunions d'Araujuzon sont aussi remontés que la belle horloge comtoise de la salle de restaurant "chez Rey". L'opération "lgv-orthez-oui" accélère pour atteindre la grande vitesse.
J.S.
PROPOSITION D'UN TEXTE DE SOUTIEN
Voici, ci dessous, une proposition de texte de soutien qui peut être utilisé à titre individuel mais qui peut, aussi, servir de base à une motion, un voeu, une délibération.
Il est à considérer comme un simple exemple, il peut être modifié, l'essentiel est de l'adresser le plus tôt possible (avant la fin du mois de mai) à :
René Ricarrère, 5, rue Frédéric Mistral, 64300 Orthez
Pour l’aménagement LGV de la ligne ferroviaire actuelle Atlantique Pyrénéenne
Considérant que la ligne ferroviaire Bordeaux-Orthez-Pau signe
- avec +28% d’augmentation des recettes entre 2007 et 2008 la 1ère progression d’Aquitaine
- avec +19% d’augmentation du trafic entre 2007 et 2008 la 2ème progression d’Aquitaine
Considérant donc que sa rentabilité est avérée et en progression
Considérant que sur cette ligne
- Les sillons sont existants
- La préservation de l’environnement sera assurée (Grenelle)
- L’économie des coûts sera considérable (de 1 à 3)
- La modernisation LGV est possible selon les normes requises
- Est possible la jonction avec l’Espagne
- Se trouve Dax et ses 950 000 voyageurs dont beaucoup sont curistes
- Se trouve Lourdes et ses 9 millions de voyageurs (pélerins qui doivent arriver au plus près du cœur de ville et sans être transbordés, touristes à même de rejoindre les stations)
- Se trouvent des gares situées au plus près des villes et qui jouent donc un rôle économique et social à maintenir et à développer
Considérant qu’Orthez doit devenir gare LGV pour continuer et affirmer le rôle qu’elle joue depuis toujours pour son bassin ferroviaire, accru depuis l’obtention de six arrêts TGV
Considérant qu’entre Dax et Pau, entre Bayonne et Pau, l’équilibre et l’aménagement du territoire nécessitent le renforcement d’Orthez LGV et de son bassin
Considérant que le choix de l’aménagement de l’existant est le gage de rapidité de réalisation et créateurs d’emplois.
Pour toutes ces raisons, nous nous prononçons pour l’aménagement LGV de la ligne ferroviaire actuelle Atlantique Pyrénéenne et pour qu’Orthez, gare TGV, devienne gare LGV.
Fait à
Le