NAVARRENX. Niko Etxart, la légende du rock basque, enflamme le Théâtre Pierres et Vestiges
Auteur-compositeur-interprète, Niko Etxart, le précurseur du rock basque, entouré de son groupe Hapa Hapa, a soulevé l'enthousiasme et fait bouger le public qui avait rempli les gradins. Une sacrée ambiance !
Mais, en solo, l'auteur-compositeur interprète souletin a également offert quelques belles mélodie de sa composition, des chansons douces, pleines de poésie, dédiées à l'amour et à la liberté.
Descendu d'Aussurucq (Altzürükü), le village souletin de ses grands parents où il a choisi de vivre, celui que l'on surnomme Aitatxi rock'n roll, le papi rock'n roll, est un sacré personnage. Dès son entrée sur scène, très applaudi, il confia tout son plaisir de se produire à Navarrenx : "Le challenge le plus dur pour moi, ce soir, sera de m'exprimer également en français. Au Vénézuela, en Argentine, aux Etats-Unis, en Belgique j'arrive à me faire entendre et comprendre en parlant toujours en basque. Aujourd'hui je suis chez les cousins béarnais, je vais donc essayer de présenter en Français mes chansons que je vais interpréter en basque. Voici pour débuter un petit blues de derrière les fagots, Kakuetta blues, où je parle également de la passerelle d'Holzarte". Le ton était donné.
Sur la lancée il entonna une chanson d'amour contrarié, qu'il a composée avant les années 2000, et qu'il dédia à son ami Pierre Capdeville et son épouse Idoïa : "Pierre, amoureux des remparts de Navarrenx, fut le fer de lance du chantier entrepris pour enlever des tonnes de terre et mettre à jour le magnifique théâtre où nous sommes ce soir. Depuis il a quitté son cher Béarn, l'amour l'a appelé du côté de Bilbao..."
Après cette séquence souvenir, il plaida avec une grande force de conviction pour la défense de la langue basque : "Nous voulons vivre le basque au quotidien et le parler, tellement nous sommes attachés à notre culture. Toutes les langues ont le droit d'exister là où elles sont pratiquées".
Il offrit l'interprétation d'une balade du XV° siècle, "la version d'Aussurucq de Nicolas et Pimprenelle", rappelant pour l'anecdote, qu' Antoine de Caunes, après l'avoir entendue lors d'une visite à Larrau, s'en est inspiré pour la célèbre émission télévisée "Bonne nuit les petits"...
Tendre, émouvant, militant et entrainant, Niko Etxart a enflammé le Théâtre Pierres et Vestiges, avec son répertoire folk, blues, rock, entre tradition et modernité, chanté en basque. Sans oublier de citer les talentueux musiciens de Hapa Hapa qui, avec originalité, ont brillamment apporté leur valeur ajoutée.
Les Kebasque de la maison Casamayou, un régal ! On en redemande !
En première partie, sous les tilleuls, folk irlandais avec Charlie Mopps pour une mise en bouche qui a séduit le nombreux public