L’artiste renoue ici avec sa passion de jeunesse, celle de copiste, qui a été un excellent apprentissage dans son parcours d’artiste. Sur les deux étages de la maison béarnaise désormais galerie d’art, Laurent Frontère expose des toiles en grand format de peintres du 18ᵉ et 19ᵉ siècles, tels que Gainsborough, Caillebotte ou Marie Petiet. L’exposition s’accompagne des portraits du Fayoum, une cinquantaine de figures, une véritable curiosité.
Plusieurs disciplines
Les portraits originaux, trouvés pour la plupart dans la vallée de Fayoum, non loin du Caire, sont des représentations funéraires peints sur du bois de différentes essences.
Laurent Frontère suit la même méthode, lames de bois fin, il copie parfaitement les différents traits des visages de ces célèbres inconnus. L’artiste rappelle que ces portraits constituent une innovation dans le processus de momification : ils étaient placés sur le visage du défunt dont ils permettaient de conserver l’image.
Ces œuvres regroupent trois grandes civilisations : l’Égypte des pharaons qui a apporté ses rites funéraires, la Grèce d’Alexandre, dont les personnes portraiturées sont issues de ces migrations, et la civilisation romaine, celle des Césars, Antonins et Flaviens qui a eu une forte influence sur les modes vestimentaires et les coiffures.