Devant le portail du garage de Daniel N'Haux , il y a de l'électricité dans l'air...
Daniel N'Haux lève un coin de son béret pour se gratter la tête. Un geste qui traduit son inquiétude. En effet, les années passent et un pylône EDF, en béton, est toujours planté devant l'entrée du garage de sa maison familiale à Bugnein. Il suffirait qu'on le pousse de 50 centimètres sur la droite pour que l'accès soit entièrement libre.
Au tout début des années 2000 Daniel N'Haux avait refait l'atelier de ferronnerie et mécanique de son grand-père Jules N'Haux, pour le transformer en garage. Il fit élargir l'entrée pour garer plus facilement sa voiture en marche arrière, et pouvoir, ensuite, sortir avec visibilité car le bâtiment est riverain de la départementale qui longe le bourg de Bugnein.
"Avant les travaux, un agent de l'antenne EDF d'Orthez était venu constater, il avait informé sa direction de Bayonne qui donna la promesse que ce piquet serait déplacé à condition que j'obtienne le permis de construire" rappelle Daniel N'Haux. Permis dûment signé le bâtiment fut rénové. Mais entre-temps son interlocuteur d'Orthez est parti à la retraite. Et, chez EDF l'accord qui était verbal s'est "transformé en refus, sans même venir voir". Daniel N'Haux est en colère, lui qui pensait "qu'ici en Béarn et Pays basque la parole donnée valait tous les écrits du monde". Il constate "qu'il y a, hélas, des valeurs qui se perdent". Et d'argumenter : "Ce piquet gêne l'accès, de plus il est du genre à s'effriter comme du verre en cas de choc. Et les cinq fils électriques qu'il porte sont à l'air libre, c'est un réel danger au-dessus de ma tête ! Pylône et fils sont très vieux, ils datent d'une autre époque".
Daniel N'Haux se sentirait en sécurité "si déjà on protégeait les fils dans des câbles torsadés comme c'est le cas un peu plus loin dans la rue". Arrivé à l'âge de la retraite, il dispose désormais du temps nécessaire pour alerter et surtout expliquer. Il espère être entendu pour que ce problème se règle en bonne intelligence.
Jean Sarsiat