Tombes d'hier et d'aujourd'hui, entre monuments funéraires et sépultures classiques
"Il est parti à quel âge ? C'était en quelle année ? " C'est écrit sur la pierre tombale.
La visite d'un cimetière, en l'occurrence celui de Navarrenx, c'est toujours émouvant. D'une tombe à l'autre les souvenirs se bousculent. Souvenir de personnes que l'on a bien connues, souvenir de personnalités qui ont marqué la ville, souvenir d'amis trop tôt disparus... Le cimetière, sanctuaire de la mémoire collective, se visite à pas lents, on échange à voix basse.
Les belle tombes en marbre brillant, toutes semblables, étaient en ce 1er novembre copieusement fleuries de chrysanthèmes. Ce sont les plus récentes, elles correspondent à l'époque de la deuxième moitié des années 1900 et de ce début des années 2000.
En remontant les allées on découvre des sépultures anciennes qui, dans leur diversité, tranchent avec les "modernes". Certaines sont de véritables oeuvres d'art. Les tombes modestes qui sont délimitées par un simple rectangle de pierres côtoient de véritables monuments aux styles les plus variés, quelques uns ornées de sculptures et d'épitaphes. Il y a aussi ces tombes ceinturées d'une épaisse chaine ou bien de solides et harmonieuses grilles en fer forgé. Certaines ne sont pas fleuries. Il n'y a plus de famille pour venir y déposer un bouquet. Malgré la pierre noircie et la rouille qui fait son oeuvre, sans noms, elles gardent leur mystère et invitent au recueillement. Elles font partie du patrimoine.
C'est la vie et l'histoire de la ville qui défile, qu'on se remémore, en remontant le temps, tombe après tombe.
JS
Sur la tombe de père Sébastien, la coquille St Jacques du pélerin, la croix basque et la bougie allumée
Ici, en revanche, elles sont en piteux état. Un désherbage s'imposerait dans un premier temps.