Sur proposition de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, le président de la République, Emmanuel Macron, a nommé Marie-Christine Labourdette au prestigieux poste de directrice du Château de Fontainebleau ou elle succède à Jean-François Hébert. Elle vient de prendre ses fonctions le 8 mars 2021... qui était, soit dit en passant, la journée internationale des Droits des Femmes.
Marie-Christine Labourdette est issue d'une vieille famille de Sauveterre-de-Béarn. Haute fonctionnaire elle est sortie de l'ENA en 1988 (promotion Michel de Montaigne).
Marie-Christine Labourdette était, depuis 2018, présidente de la Cité de l'architecture et du patrimoine à Paris (Palais de Chaillot), après avoir notamment exercé les fonctions de directrice des musées de France au ministère de la Culture (2008 à 2018).
Sous son impulsion, la Cité de l’architecture et du patrimoine s’est imposée comme un acteur majeur de la promotion et de la valorisation de l'architecture d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Avec de grandes expositions (Mobilier d'architecte, Saison Viennoise avec Otto Wagner et les Trésors de l'Albertina, le Paris d'Albert Kahn, Kinshasa, mais aussi une exposition Hommage à Notre-Dame présentant les sculptures originales et restaurées de la flèche) qui ont rencontré l'adhésion du public, la Cité a développé sa fréquentation de plus de 50% entre 2018 et 2019.
Marie-Christine Labourdette a également valorisé la création contemporaine française à travers des expositions comme, en 2019, Un paysage de l'excellence qui a rassemblé trois Grands Prix nationaux d'architecture - Fréderic Borel, Ibos et Vitard et Marc Barani), en créant le Laboratoire du logement, nouvel espace dédié aux grandes problématiques de l'habitat et de la vie collective, ou encore en affirmant l'importance des partenariats territoriaux, par exemple avec de nombreuses collectivités locales invitées à présenter, à la Cité, leur ambition architecturale. Elle s'est beaucoup engagée en faveur de l'Ecole de Chaillot, qui forme les architectes du patrimoine et les architectes des bâtiments de France.
Elle a également lancé l’installation, Boulevard Ney à Paris, d’un Centre des collections et archives d'architecture, pour accueillir les collections de moulages en réserve du Musée des monuments français, ainsi que les collections d'archives d'architecture du 20eme siècle. La Cité, avec ce nouveau centre qui sera ouvert au public ce printemps, va donc pouvoir rouvrir la collecte des archives des agences d'architecture contemporaines et assumer pleinement son rôle de mémoire vivante et active de la vie architecturale de notre pays.
Après ce bilan exceptionnel, Marie-Christine Labourdette se voit confier par le président de la République une nouvelle et importante mission : poursuivre le développement du château de Fontainebleau en menant une "politique des publics" et une programmation culturelle de premier plan.
Elle devrait, rapidement, marquer de son empreinte les chantiers et animations de ce prestigieux monument national. Elle s’attelera au chantier des réserves, à la rénovation des jardins et participera au redéploiement du musée Napoléon 1er , dont on fête en 2021 le bicentenaire de la mort.
Elle aura plusieurs défis à mener dont celui de muscler la fréquentation. Elle s'est fixé pour objectif d'attirer 700 000 visiteurs annuels d'ici 5 ans, soit 160 000 de plus qu'avant la pandémie.
Souhaitons que cette exaltante mission lui laissera un peu de temps, cet été, pour venir se ressourcer du côté de Sauveterre-de-Béarn, berceau de la famille Labourdette, où nous espérons avoir le plaisir de la rencontrer.
Le jeu de paume Fontainebleau
Notre ami Paul Mirat, auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire de Pau et président du comité français du Jeu de Paume, se réjouit de la nomination de Marie-Christine Labourdette "qui, dans ses fonctions de directrice du château de Fontainebleau, est désormais à la tête de l'un des plus beaux jeux de paume du monde, construit en 1602 en remplacement de celui édifié par François 1er... un lieu magnifique, ouvert au public".
Cliquer ici : PaumeFrance.com
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La Roussanne en fleur, c'est magnifique !
Le printemps est arrivé en avance sur les coteaux de Monein. Les pieds de Roussanne sont en fleur depuis une quinzaine de jours et les feuilles commencent déjà à percer.
La Roussanne est une variété de pêches typiques du terroir moneinchon. Tout comme la vigne qui produit le fameux Jurançon, elle tire sa spécificité gustative du sol caillouteux du pays de Monein, dont les coteaux baignés de soleil sont orientés plein sud avec les Pyrénées en toile de fond.
De couleur jaune orangé, tachée de rouge, de forme bien arrondie et dodue, la pêche de Monein regorge de jus. En juillet et août elle est délicatement ramassée à la main au stade de maturité optimale de manière à préserver son parfum, sa chair sucrée et juteuse marquée d'une douce pointe d'acidité. Un nectar, un fruit d'exception.
Durant des siècles, les vergers de Roussannes ont fait bon voisinage avec les domaines viticoles et ont contribué à la renommée de ce charmant coin de Béarn. Puis peu à peu les productions de pêches, en l'absence de toute organisation et formation, se sont éparpillées et éclaircies tant et si bien qu'au tournant des années 1990 et 2000 la Roussanne s'est retrouvée en danger de disparition.
En 2002, sous l'impulsion énergique de Marie-José Casaubon, une prise de conscience a entrainé un plan de relance de la production qui a abouti en 2004 à la création de la coopérative Les Vergers du Pays Monein.
Sélection des arbres, formation des producteurs, organisation de la filière, les conditions ont été réunies pour ressusciter la pêche Roussane. Aujourd'hui ils sont une douzaine d'exploitants et, en 2020 qui fut une très bonne année, 80 tonnes ont été commercialisées. La Roussanne est sauvée !
La pêche de Monein est également un atout touristique des coteaux béarnais , de Monein à Sauveterre en passant par Navarrenx ou Salies. Au même titre que le saumon, la Blonde (la marque Blond'Aqui), le sel, elle fait partie de l'authenticité d'un terroir qui offre des produits exceptionnels qu'on ne trouve nulle part ailleurs. Et lorsque, dans une maison d'hôte de Lay-Lamidou ou d'un gîte rural à Jasses ou à Dognen, on accueille les touristes avec un plateau de charcuteries de chez Casamayou arrosé d'une bouteille de rosé de Béarn, et qu'en dessert ont sort une délicieuse Roussanne bien juteuse, fraîchement cueillie, accompagnée d'un verre de Jurançon, ce n'est que du bonheur ! Après cette dégustation d'accueil, le vacancier peut partir, guilleret, taquiner le saumon, s'oxygéner le long des sentiers de randonnées, ou se délasser aux Thermes de Salies.
Hélas, dans la communication il y a quelques ratés. Nos élus maintiennent une frontière entre les secteurs de l'Office de Tourisme du Coeur de Béarn (Monein-Lacq-Orthez) et du Béarn des gaves (Navarrenx-Salies-Sauveterre) . Pour le constater il suffit de regarder leur site web respectif. Mais ça pourrait changer nous a-t-on dit. Du côté de Navarrenx, de Sauveterre et de Monein, des professionnels du tourisme poussent à l'union... qui fait la force !
J.S.
C'était samedi dernier, sur les hauteurs de Cuqueron, dans le verger de Marie-José Casaubon
Vignobles (appellation Jurançon) et vergers (pêches Roussannes) font bon voisinage sur les coteaux
Le mercredi 10 mars à 14 heures, depuis chez vous, devant votre ordinateur
Vidéoconférence
Ifocap-Adour organise une rencontre, en vidéoconférence, au cours de laquelle Jean Casanave, alias Jan de Bartaloumé, présentera son dernier livre : "Le roman inachevé du boeuf de la crèche". Il répondra aux questions qui lui seront posées.
Date retenue : le mercredi 10 mars 2021, à 14 heures.
Pour participer à cette vidéoconférence Web.Zoom il suffit de cliquer sur le lien :
https://us04web.zoom.us/j/77437476622?pwd=aGtjcmVGOU5iY3VHVkxDcW03THpEZz09
Marche à suivre : après avoir cliqué sur le lien ci-dessus, un nouvel onglet Zoom s'ouvre. Cliquez sur "Lancer la réunion", puis cliquez sur "Rejoignez depuis votre navigateur". Vous n'avez qu'à mettre votre nom et cocher la case "Je ne suis pas un robot" et cliquez enfin sur "Rejoindre".
Vous pourrez rejoindre la vidéoconférence à partir de 13 h 30 si vous voulez de l'aide pour vous connecter. Si vous avez des problèmes ou des questions, vous appelez le 06 77 55 50 80.
S'inscrire avant le 9 mars
Pour faciliter l'organisation de la réunion ou si vous avez des questions à poser à Jean Cazanave sur son livre, vous êtes invités à vous inscrire avant le 9 mars par mail : ifocap-adour@wanadoo.fr
Lire aussi :
Une brève présentation
« Le minimum syndical religieux que l'on doit connaître"
C'est un livre passionnant. On se laisse porter par le récit romanesque qui apporte, de manière plaisante et originale, l'essentiel de l'histoire de la religion chrétienne avec ses racines juives, la vie de Jésus, l'organisation de l'église jusqu'aux tout derniers événements de cette année 2020.
L'abbé Jean Casanave a eu l'idée de ce livre, après une rencontre survenue lorsd'une légère intervention médicale. Questionné sur son activité, il fut surpris que le médecin et l'infirmière lui avouent ne rien connaître de la Bible. "C'est pourtant un monument de culture!" s’est-il dit sur le chemin du retour. Ainsi germa dans sa tête l’idée d’écrire un ouvrage, accessible à tous, pour mettre en perspective l’histoire de Jésus et de l’Église à travers les textes bibliques.
Durant la longue période de confinement de ce début d'année, Jean Casanave s'attela donc au clavier de son ordinateur. Pour faire vivre son récit, il trouva une formule originale en donnant la parole au bœuf de la crèche.
"Réparer l'église"
De façon à la fois simple et documentée, dans un style mêlant gravité, humour, même fantaisie, il nous guide de Bethléem jusqu'aux crèches actuelles, sur les chemins de "l'un des courants spirituels les plus importants de l'histoire des religions et du monde". Un monde "à la fois tragique dans sa fragilité et sublime par ses possibilités."
L’ouvrage prend même des allures de polar, lorsque le ruminant se retrouve au Vatican, chef des services secrets. Dans le dernier chapitre, à partir d'un constat sans concession, une réflexion est engagée et des suggestions sont avancées « pour réparer l’Église».
« Le roman inachevé du bœuf de la crèche » (éditions Médiaspaul) (1) est le cinquième livre de l’abbé Jean Casanave, prêtre à la retraite, retiré à Jasses. Il signe cet ouvrage sous le pseudonyme de Jan de Bartaloumé, du nom de sa maison natale, l'une des plus anciennes propriétés du village, qui est recensée dans le cartulaire de Gaston Fébus. »
Jean Sarsiat
Octobre, le mois de la photo avec des expos aux quatre coins de la cité, et deux journées de rencontres (le salon de la photo) à la Moutète
Le salon de la photo a traditionnellement lieu en mars. Mais cette année, en raison des contraintes sanitaires provoquées par la pandémie Covid, il avait été, dans un premier temps, repoussé aux 11 et 12 avril. Finalement, l'association organisatrice, Educ'Image, que préside Olivier Robinet, a pris la décision de reporter cet important événement aux dimanche 10 et lundi 11 octobre.
Ces deux journées de rencontres photographiques qui seront accueillies dans la salle de la Moutète, s'inscriront dans le cadre du mois de la photo (L'Emoi de la photo) qui durant tout octobre verra se multiplier les expos photos dans la cité.
Pour que ce mois de la photo soit le plus riche possible en qualité et en variété, les organisateurs lancent un appel aux photographes afin qu'il saisissent l'opportunité de cette vitrine pour montrer leurs oeuvres. Pour plus de renseignements, contact par mail : robinetolivier@mac.com
Le grand week-end des artisans va enrichir le programme festif de l'été en Béarn des gaves
Le salon artisanal de Pâques est reporté au samedi 10 et dimanche 11 juillet 2021.
L'EABN (Evénement Animation Bastide Navarrenx), qui est l'association organisatrice, avait déjà annoncé que ce traditionnel week-end pascal des artisans ne pourrait avoir lieu cette année à la date habituelle, en raison des restrictions sanitaires provoquées par la pandémie.
Bonne nouvelle, la décision vient d'être prise de ne pas l'annuler. Il est reporté au 10 et 11 juillet en pleine saison touristique ! Voilà qui va enrichir le programme des manifestations de l'été en Béarn des gaves. Ce salon de Navarrenx est l'une des plus importantes manifestations ouverte aux métiers de l'art, à l'artisanat et au savoir faire des nombreux artisans/artistes de toute la région.
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Les bonnes notes de musique des M.M.N.
L'été s'annonce joyeux avec les M.M.N. (Mardis Musicaux Navarrenx) qui viennent d'annoncer les dates retenues pour les 8 concerts de l'été 2021.
Les MMN ouvriront la pleine saison touristique en organisant la fête de la musique célébrée avec deux jours d'avance sur le calendrier officiel. Ce sera donc le samedi 19 juin !
Quant aux désormais traditionnels Mardis Musicaux organisés selon une originale formule qui marche (concerts et animations avec les artisans/commerçants locaux), dans le fabuleux cadre du théâtre des Echos, ils auront lieu les 6, 13, 20 et 27 juillet ; les 10, 17 et 24 août.
Voilà pour les dates. Pour les programmes il faudra patienter encore un peu. Le trio magique, Olivier, David et Chico, aux commandes des MMN, laisse planer le suspense. Mais, d'ores et déjà, on peut dire qu'il y aura des surprises !
On notera que le mardi 3 août les MMN feront relâche. Ce sera pour mieux attaquer le mardi 10 août car ce Mardi Musical clôturera les fêtes de Navarrenx. A cette occasion, exceptionnellement, il quittera le Théâtre des Echos pour investir la place des Casernes où seront installés des gradins. Autre exception, l'entrée sera payante. Ce qui est annonceur d'une affiche... qui décoiffera ! N'est-ce pas Olivier ?
Dimanche 6 juin : "Chignon chic et fantastique et tenue de cocktail" au programme de l'édition 2021
C'est le dimanche 6 juin que l'édition 2021 du concours de coiffure, Jeune Talent 64, ouvert aux apprentis des niveaux CAP et BEP, offrira son grand show, sous les halles de la mairie.
Après les énormes succès du Carnaval de Venise en février 2019, et des Pin-up en compét' en février 2020, le thème de cette année va, à nouveau, déchirer. En effet, "Chignon chic et fantastique et tenue de cocktail" seront au programme des futurs professionnels de la coiffure. Et il y aura aussi, bien évidemment, comme c'est devenu la coutume, un défilé final au cours duquel de talentueux professionnels confirmés habilleront des mannequins (costumes et accessoires) pour offrir un feu d'artifice de créativités et de couleurs sur fond musical.
Plusieurs boutique du Béarn des gaves seront également sur le podium pour présenter les nouvelles collections, et les toutes récentes créations.
Ce début de semaine, Eléonore Jacmaire, secrétaire de l'association Le Quartier des Demoiselles, qui épaule présidente Kattalin Quentin, a dévoilé les grandes lignes du programme 2021 de cet événement axé sur la mode, la beauté et le faire-valoir. Avec, en tête d'affiche, le concours Jeune Talent, en partenariat avec les Chambres de Commerce de Pau et de Bayonne, qui est une vitrine, un podium, et un original coup de pouce dans le processus de formation dans le métier artistique de la coiffure.
Rendez-vous le dimanche après-midi 6 juin.
Appel à candidatures
Pour valoriser la formation au métier de la coiffure, le concours Jeune Talent, patronné par les Chambres des métiers de Pau et de Bayonne, est l'occasion à saisir. C'est une belle aventure pour stimuler la création des apprentis, des jeunes ou des adultes en reconversion, en section CAP ou BP.
Pour s'inscrire, contacter la présidente de Quartier des Demoiselles, Kattalin Quentin, au 06 33 58 33 52. Si l'apprenti est en formation à l'Université des métiers, partenaire de l'événement, il faut s'adresser à Pau (tél 05 59 14 85 90) ou à Bayonne (05 59 55 12 02)
Retour sur l'édition 2020
- http://www.paysdesgaves.com/2020/02/navarrenx-7.html
- http://www.paysdesgaves.com/2020/02/navarrenx-8.html
A cocher également sur votre agenda :
-Le dimanche 11 et lundi 12 avril, le salon de la photo, à Orthez, salle de la Moutète (organisé par Rencontres Photos/Orthez que préside Olivier Robinet, tél. 06 08 72 42 24)
-Le samedi 22 et dimanche 23 mai, le salon du livre à Navarrenx (organisé par Terre de Livres que préside Jérémy Lecrique, tél. 07 85 96 35 82)
"Vivre Avec" : les 2 ateliers de février 2021
Vendredi 19 février, réflexologie
Jeudi 25 février, QiQuong
Lieu : mairie de Navarrenx, au 1e étage (en haut à gauche), salle du Théâtre. A 9h30.
"Au plaisir de vous accompagner" : Nathalie, tél. 06 07 88 66 99
Joyau du XVIIIe siècle, le retable monumental restauré et mis en valeur
Il est rare qu'une petite église rurale renferme une aussi belle oeuvre d'art . C'est même exceptionnel !
Classé Monument Historique depuis 1982, l'imposant retable de 6,5 mètres de largeur et de hauteur recouvre tout le mur. C'est un "retable monumental" du XVIIIe siècle, époque au cours de laquelle les évêques d'Oloron agrandirent l'église datant du XVIe siècle en y ajoutant un clocher-tour.
En 1894, d'artistiques travaux de dorure s'ajoutèrent pour mettre encore davantage en valeur ce patrimoine exceptionnel qui a été classé Monument historique en 1982..
On notera que le retable est imposant par sa taille et qu'il est remarquable par la qualité du tabernacle et des statues en bois doré de Saint Pierre et de Saint Paul, les saints patrons du village. Il est complété par 6 chandeliers en bois doré et une toile de l'Ecole française du XVIIIe siècle représentant la crucifixion.
Un siècle est passé. Le temps a fait son oeuvre. La vermine a attaqué le bois et, de plus, la partie supérieure avait été coupée lorsque la toiture du bâtiment fut abaissée au milieu du XIXe siècle. Il était donc grand temps de procéder au sauvetage de ce remarquable retable. La municipalité monta un dossier sous le contrôle de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et en profita pour entreprendre des travaux de rénovation de tout l'intérieur de l'église ainsi que du mobilier : réfection complète du bâtiment avec l'édification d'une nouvelle voute, la mise en conformité de l'installation électrique, l'installation du chauffage, la remise en peinture et la restauration de tous les vitraux.
Un travail de bénédictin
En 2009 le retable fut minutieusement démonté et transporté dans un atelier spécialisé, situé dans le Lot, pour de longs et délicats travaux de rénovation.
Dans l'église, sur les murs encadrant le retable, des boiseries sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Peintes d'une couleur beige, leur structure et les restes de polychromie révélaient son ancienneté. Plusieurs couches de peintures ont été enlevées pour entreprendre une restauration qui a remis à jour les couleurs d'origine et a permis de découvrir le nom du peintre et la date de la réalisation : "Ribere, Oloron, 1778".
Le dernier élément complétant le retable est l'originale chaire à prêcher, de style basque, inscrite également à l'inventaire complémentaire des monuments historiques. Sa restauration a permis d'en retrouver la polychromie d'origine, contemporaine de celle des boiseries.
On comprendra que ce fut un gros chantier. Mais il traîna en longueur. Les travaux traditionnels furent exécutés en 3 ans. Pour les parties classées ce fut une autre paire de manches. Le maître de l'art qui avait la responsabilité de la restauration du retable tomba gravement malade et décéda. Il fallut partir à la recherche d'un autre spécialiste pour prendre le relais dans les mêmes conditions techniques et financières. Lorsque tout fut enfin prêt, les éléments du retable furent ramenés à Lay-Lamidou pour reconstituer le puzzle. Comble de malchance, intervint le premier confinement qui retarda de quelques mois la clôture du chantier. Finalement l'église ne retrouva tout son lustre que l'été dernier.
Une réunion avec public restreint (mesures sanitaires) a eu lieu le samedi 30 janvier pour la remise du chèque de l'association des amis de l'église de Lay-Lamidou. Le samedi 6 février, le vicaire général François Bisch, représentant l'évêque, est venu pour procéder à la bénédiction/inauguration.
Les portes sont désormais grand ouvertes. L'église de Lay-Lamidou a retrouvé ses fonctions religieuses et sa tradition d'accueil des visiteurs amoureux de ce qu'il y a de beau et précieux dans notre petit paradis du Béarn des gaves. Ainsi soit-il !
Jean Sarsiat
Le coup de pouce des Amis de l'Eglise de Lay-Lamidou
Le coût de la restauration du retable s'élève à 107 000€ dont 56 000€ de subventions de la DRAC et du Conseil départemental ; la restauration de l'intérieur du bâtiment et mise aux normes se montent à 124 000€ dont 68 000€ d'aides de l'Etat (Dotation Equipement Territoires Ruraux) et du Conseil départemental.
Ce qui représente au total un budget de 231 000€ qui a bénéficié de plus de 50% de subventions. Le reste à charge pour la commune est de 107 000€. Ce fut un dossier bien ficelé.
Mais il est important de souligner l'important élan de bénévolat. Nombreux ont retroussé les manches pour apporter leur contribution.
Une mention spéciale à l'association des Amis de l'église de Lay-Lamidou (Los Amics de la gleyze de Lay-Lamidou) qui a été spécialement créée pour recueillir, dès 2004, des fonds pour la restauration du retable classé aux Monuments historiques. Ont été organisés des concerts de musiques et chants, des représentations de théâtre en Français et en Béarnais, et surtout le traditionnel vide-greniers de fin septembre, devenu le rendez-vous incontournable des chineurs de toute la région.
Mission accomplie. L'association a été dissoute. Une autre est lancée dans le même esprit. Elle a pour nom "Vivre à Lay-Lamidou" avec de nouveaux projets. Très probablement la réhabilitation de la zone naturelle de l'Arrouzé autour du lavoir au Loup (loisir et écologie).
La remise officielle du chèque de 18 082€ à Daniel Arribère, ancien maire, et à Joël Sartolou, maire actuel, par Bernard Desbonnet, président des "Amis de l'église de Lay-Lamidou", entouré de deux membres de l'association, Henri Candau et Babé Laberdesque
Bernard en chef d'orchestre
La restauration de l'église s'est échelonnée sur les deux derniers mandats municipaux de Daniel Arribère pour se terminer au tout début du mandat de Joël Sartolou, dans la continuité républicaine.
L'ancien et le nouveau maire ont tenu des propos élogieux à l'égard de Bernard Desbonnet, président de l'association des Amis de l'église de Lay-Lamidou. Daniel Arribère déclara : "Si tu n'avais pas été là nous n'aurions pas aussi bien réussi à sauvegarder ces merveilles léguées par nos ancêtres. Ta passion pour l'histoire, tes connaissances culturelles, ta persévérance, ta vision, ton sens aigu de l'organisation, sont à la base de ce magnifique résultat".
Joël Sartolou qualifia Bernard Desbonnet "de grand chef d'orchestre" en constatant qu'il n'y a eu... aucune fausse note ! Quant à Babé Laberdesque elle demanda à prendre la parole au nom de tous, pour dire merci à Bernard et Marie-France Desbonnet. Elle insista sur leur engagement qui a été déterminant. "Vous faites partie de notre patrimoine !" n'a-t-elle pas hésité à conclure.
Officier supérieur à la retraite, Bernard Desbonnet, originaire du Nord, en épousant Marie-France, une Béarnaise, est également tombé amoureux du Béarn. Il présida le Cercle Historique de l'Arribère/Navarrenx (CHAr) et est l'auteur de plusieurs ouvrages. Il a été en première ligne, en étroite collaboration avec la municipalité, pour rechercher les origines du "retable monumental", sensibiliser les élus et la population. Il fit prendre conscience de l'intérêt culturel et cultuel de ce joyau qu'un aussi petit village peut s'enorgueillir de posséder.
Laissons le mot de la fin à Bernard Desbonnet : "Depuis l'été 2020, le village a retrouvé son église dans toute son élégance et sa beauté. Elle demeure un lieu de culte, mais aussi un lieu majeur du patrimoine communal qu'il importe de conserver et de faire connaître à l'extérieur. C'est le témoin vivant de ce que nous ont constitué et légué nos ancêtres."